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Moyen Orient et Monde - Ebola

« La lutte doit se faire en Afrique, pas dans les aéroports, c’est inutile »

La Chine serait un terreau fertile pour le virus Ebola à cause de l'importante communauté chinoise en Afrique de l'Ouest.
« Des milliers et des milliers de Chinois vivent et travaillent aujourd'hui en Afrique. C'est une situation très différente par rapport aux épidémies précédentes. Il n'est pas impossible que des travailleurs infectés retournent en Chine », a expliqué le professeur belge Peter Piot, codécouvreur du virus Ebola en 1976, lors d'un séminaire de médecine organisé à Tokyo hier.
« Il suffit d'une personne pour que l'épidémie reparte », a-t-il ajouté, renouvelant ses critiques contre l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dont il a dénoncé la « lenteur » à réagir lorsque la crise a éclaté. « La Chine n'était pas très ouverte aux nouvelles épidémies, mais depuis l'épidémie, c'est très différent et beaucoup d'efforts ont été faits », a reconnu le professeur Piot. Il a néanmoins expliqué qu'il était impossible « d'arrêter les gens de voyager, on verra des malades arriver dans n'importe quel pays, et de ce point de vue je pense que la Chine est particulièrement vulnérable », a-t-il poursuivi. « La lutte doit se faire en Afrique, pas dans les aéroports, c'est inutile », a-t-il martelé.
En attendant, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei, a déclaré qu'« aucun cas suspect n'a été rapporté, mais nous restons en alerte maximum et nous ne baisserons pas la garde ».

« De courte durée... »
D'autre part, et selon le bilan publié samedi par l'OMS, Ebola a fait depuis le début de l'année 4 922 morts sur plus de 10 141 cas recensés au 23 octobre, essentiellement au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone. De son côté, l'ONG Médecins sans frontières (MSF) a indiqué que la diminution des nouveaux cas au Liberia, le pays le plus touché, pourrait être illusoire ou de courte durée.
Le vice-ministre libérien de la Santé, Tolbert Nyensuah, a justement rappelé que le virus se propageait par « vagues », estimant que la baisse ne pourrait être durable qu'en cas de diminution similaire en Sierra Leone et en Guinée voisines. Il a également expliqué que « le Liberia a connu une baisse de cas, en avril, et aucune nouvelle contamination pendant environ 60 jours, mais la Guinée et la Sierra Leone, elles, continuaient d'enregistrer des cas ». La disparition du virus dépend donc des pays voisins, et pour le moment, en Afrique de l'Ouest, rien n'est encore sûr.
Enfin, les autorités sanitaires et les ONG luttant contre Ebola en Afrique de l'Ouest appelaient hier à ne pas relâcher la mobilisation internationale contre l'épidémie, malgré la décrue du nombre de nouveaux cas enregistrée au Liberia, pays le plus touché.

La Chine serait un terreau fertile pour le virus Ebola à cause de l'importante communauté chinoise en Afrique de l'Ouest.« Des milliers et des milliers de Chinois vivent et travaillent aujourd'hui en Afrique. C'est une situation très différente par rapport aux épidémies précédentes. Il n'est pas impossible que des travailleurs infectés retournent en Chine », a expliqué le professeur...

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