L'Ecole supérieure des affaires de Beyrouth (Esa) est la première école libanaise à obtenir le label Amba accréditant la qualité des MBA.

C'est sur le campus de la rue Clémenceau que le directeur général de l'Esa, Stéphane Attali, a annoncé le 1er octobre l'obtention du label Amba. Accordée par l'Association des Master of Business Administration (Amba), un organisme basé à Londres, cette accréditation est l'un des trois plus importants labels de qualité pour les écoles de management, aux côtés de ceux de l'Association to Advance Collegiate Schools of Business (AACSB, organisme américain) et de l'European Quality Improvement System (Equis).

Contrairement à l'AACSB et EQUIS, qui labellisent un établissement dans son ensemble, l'Amba est la plus haute distinction s'appliquant à des programmes en particulier. En l'obtenant, les programmes MBA (master d'administration des affaires) et Executive MBA (destiné aux seniors) de l'Esa font entrer l’école dans le club des 210 membres de l'Amba, parmi plus de 13 000 universités et écoles de management au niveau mondial. L'Esa rejoint ainsi d'autres grandes écoles, comme HEC Paris, la London Business School ou encore l'université du roi Abdulaziz en Arabie saoudite, seule autre école accréditée Amba de la région.

Pour Stéphane Attali, ce gage de qualité va renforcer l’attractivité de l'Esa, notamment au niveau régional, et offrira de meilleurs débouchés à ses élèves. «Il est difficile de quantifier l'impact de l'Amba sur l'embauche ou les salaires des diplômés, car il varie en fonction des pays ou des domaines d'activité, mais la différence sera sensible », assure-t-il. « Pour donner un ordre de grandeur, il est possible de considérer que des diplômés peuvent espérer un salaires supérieur de 20 à 25 % à la suite d'une accréditation ».

Parmi les huit programmes proposés par l'Esa, le MBA et l'Executive MBA, qui forment une quarantaine d'étudiants chacun, sont destinés à des professionnels déjà en exercice. Le premier programme, en français et anglais, est ouvert à des personnes ayant au moins trois ans d'expérience managériale tandis que L'EMBA cible plutôt des seniors avec plus de 5 ans de métier.

L'accréditation Amba, que les membres de l'Esa ont préparée depuis trois ans, notamment en professionnalisant leurs filières, est « un grand pas » dans l'histoire de l'école. Celle-ci n’exclut pas de se porter candidate à d’autres accréditation à l’avenir, sachant que seulement 1 % des écoles ont la triple accréditation Amba, l'AACSB et Equis au niveau international, mais aucune au Proche-Orient, explique Nancy Jabbour, manager des programmes MBA-EMBA.