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Auto

« Lime Rock Historic Festival » : après le défilé, place aux courses

Sandy Leith du groupe 2 au volant de sa magnifique Bugatti T37 de 1931. Photo Lime Rock Park

Ils viennent de tous les coins des États-Unis et du Canada, traînant leurs autos de course sur des remorques; certains avec des mécanos chevronnés, d'autres avec tout juste une boîte à outils, un manuel maculé de cambouis et quelques pièces de rechange, au cas où...

Ils viennent souvent en famille; monsieur pilote et madame aide à monter les pneus et vérifie le niveau d'huile. Parfois ils courent aussi en famille comme Gary Hagopian au volant de sa Jaguar E-Type de 1963, sa fille Margo dans sa Porsche 911 de 1967 et Matt, le fils, toujours téméraire dans sa Austin-Healey Sprite de 1958. Sous leur casque et une fois leur combinaison de course enfilée, il est difficile de deviner leur âge. Et c'est tant mieux parce que même si nous savons que des jeunots dans la vingtaine côtoient de talentueux grands-pères, ces pilotes sont tous animés d'une même passion – et d'un petit brin de folie obsessionnelle en plus. Mais souvent, quand ils s'attaquent au circuit et qu'ils se mettent à grignoter des secondes tour après tour, c'est surtout pour battre leur propre record ; parce qu'ils ont tous mémorisé leurs meilleurs temps au fil des années et les améliorations successives apportées à leur engin. Alors il faut tout calculer : freiner tôt ou un peu plus tard au bout de Sam Posey Straight, se retrouver à gauche ou à droite à l'entrée de la courbe Big Bend et oser doubler dans la descente rappelant les sensations d'un manège de montagnes russes. Car Lime Rock Park est traître. Et derrière son format de circuit de poche, il cache des défis dignes des plus grands.
C'est donc 260 pilotes enthousiastes, professionnellement encadrés par des inspecteurs de course, qui ce dernier week-end du mois d'août se sont offert un joli cocktail de plaisir et de sensations fortes face au superbe décor des Appalaches. Répartis en 9 groupes, au volant d'autos exceptionnelles datant des années 1930 aux années 1970, certaines de taille lilliputiennes et d'autres aux allures de mastodontes rugissants, ils ont tourné, enfilé les courbes, les montées, les descentes et les lignes droites, se sont frôlés, ont dérapé occasionnellement puis repris encore une seconde ou deux avant l'extase du drapeau à damiers. Le grand auteur américain Ernest Hemingway disait : « Il y a seulement trois sports : la tauromachie, la course automobile et l'alpinisme; tous les autres ne sont que des jeux d'enfants. » Les spectateurs assis sur l'herbe de Lime Rock Park en ce glorieux week-end ne pouvaient que lui donner raison.

Ils viennent de tous les coins des États-Unis et du Canada, traînant leurs autos de course sur des remorques; certains avec des mécanos chevronnés, d'autres avec tout juste une boîte à outils, un manuel maculé de cambouis et quelques pièces de rechange, au cas où...
Ils viennent souvent en famille; monsieur pilote et madame aide à monter les pneus et vérifie le niveau d'huile. Parfois...

commentaires (1)

Merci Sélim pour ce bel article!

PAUL FAYAD

14 h 03, le 22 septembre 2014

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Commentaires (1)

  • Merci Sélim pour ce bel article!

    PAUL FAYAD

    14 h 03, le 22 septembre 2014

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