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Moyen Orient et Monde

Réseaux sociaux en temps de conflit : une arme à double tranchant

Il est facile, de nos jours, d'avoir accès aux dernières informations grâce à un simple clic. Une petite recherche sur Google, ou autre, et hop, nous voilà bombardés d'images et de chiffres à effet choc. Encore plus quand il s'agit du conflit israélo-palestinien, et plus particulièrement lors d'une opération d'envergure comme celle en cours. On ne compte plus les tweets et articles surpartagés sur les réseaux sociaux. Tout un chacun se veut journaliste, ou en tout cas source d'informations et de propagande, photos à l'appui. Et c'est là qu'apparaissent nombre d'images destinées à éveiller, ou heurter, la conscience et la sensibilité de l'opinion publique. Sauf que souvent, ce sont d'anciens clichés pris dans d'autres pays, durant d'autres conflits, qui sont « recyclés », volontairement ou pas, pour illustrer les injustices dénoncées.

C'est ce que dénonçait déjà début juillet Audrey Destouches dans Libération, donnant notamment l'exemple du hashtag #Gazaunderattack sur Twitter. Dès le début de l'opération « Bordure protectrice » le 8 juillet, de nombreuses photos prises en Irak, en Syrie, en Afghanistan ou même à Gaza lors de précédents conflits ont été détournées et réutilisées par des milliers d'internautes pour dénoncer Israël, les médias, la guerre, etc. C'est la BBC qui a authentifié en premier les images utilisées, et les a replacées dans leur contexte, mais en vain. Elles continuent de circuler sur la Toile. La BBC elle-même a d'ailleurs été victime de cette désinformation et a repris certaines photos erronées !
Pourquoi cet entêtement, malgré les rectifications ? Pourquoi chercher à faire le travail des journalistes et photographes pourtant présents sur le terrain ? C'est probablement là que la question de confiance envers les médias de tous bords se pose. Car le grand public – friand de scandales et de photos-chocs – accuse régulièrement les médias de cacher la « vérité » sur les événements actuels, et de volontairement servir la cause de tel lobby ou de tels politiciens avides de pouvoir, dans le cadre de grandes conspirations servant à laisser le public ignorant et bêtifié.
Et pourtant, l'on ne saurait nier l'utilité et l'importance des « journalistes » amateurs, ou plutôt des activistes omniprésents sur le Web et les réseaux sociaux, et dont le témoignage fut particulièrement utile ; il faut penser ici aux soulèvements arabes de 2011, auxquels de nombreux médias, occidentaux surtout, n'avaient pas nécessairement accès. En Syrie surtout, le travail de ces « journalistes-citoyens » reste capital.
Mais encore une fois, là où il y a conflit, il y a partialité, et donc désinformation. Comme ce phénomène ne disparaîtra pas de sitôt, il s'agit de choisir avec précaution les informations et leurs sources. En attendant, il faut faire le tri.

Il est facile, de nos jours, d'avoir accès aux dernières informations grâce à un simple clic. Une petite recherche sur Google, ou autre, et hop, nous voilà bombardés d'images et de chiffres à effet choc. Encore plus quand il s'agit du conflit israélo-palestinien, et plus particulièrement lors d'une opération d'envergure comme celle en cours. On ne compte plus les tweets et articles...

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