Et après...

La foule qui acclame, les photographes en transe, une mise en scène réglée comme du papier à musique, le monde qui regarde. Un sacre.
Mais derrière les flashes, les cris et ces fans prêts à lui donner leur âme dans un tee-shirt à son effigie, un nuage opaque et de grosses ficelles.
Cette personnalité n'était pas seule en lice, disent-ils. De l'art et de l'utilité des candidats faire-valoir ?
L'élection, comment s'est-elle passée, vraiment ? Y avait-il des observateurs indépendants, quelqu'un, un minimum crédible, qui pourrait garantir la transparence du scrutin, le vote libre ? Y avait-il un isoloir, y avait-il seulement un rideau ?
Si observateurs il y avait, ils faisaient partie du sérail, du clan, de la tendance.
Les électeurs ont-ils subi des pressions, un chantage, des intimidations ? Ont-ils été achetés ? Qui a voté, combien ont voté ?
Cette personne a des supporters, des partisans, des dizaines de milliers, des millions peut-être. Certes. Mais en a-t-elle assez pour atteindre le sommet, mériter les gros titres, des photos sur trop de colonnes, pour être élevée au rang d'icône ? Icône de quoi... Quel est son palmarès, que récompense-t-on, que valide-t-on, que juge-t-on ? L'excès ?
La provocation ? Une machine de guerre prête à tout pour la gloire et le pouvoir ?
Et qu'est-il arrivé à ceux qui ont voté contre, pour un autre ? Sont-ils fichés, grillés, finis ? Comment savoir dans ce monde si fermé ?
Aujourd'hui, le sacre est entériné. De facto. Mais après... Que va-t-il se passer après ?

Après cet « Oscar de la mode » attribué à Rihanna par l'élite fashion new-yorkaise, ce prix reçu par la nouvelle icône fashion de l'année dans une robe totalement transparente, un fourreau aux 200 000 cristaux qui ne cachaient rien, pas une fesse, pas un sein... Après tout ça, quoi ?