André-Pierre Gignac retrouve les Bleus

L’ex-buteur toulousain, qui avait connu la première de ses 16 sélections contre la Lituanie (1-0) en avril 2009, n’avait plus revêtu le maillot bleu depuis le 22 juin 2010, au terme d’une défaite contre l’Afrique du Sud (2-1) qui scellait le sort peu glorieux de l’équipe de France lors du Mondial 2010.
Depuis lors, « Dédé », qui l’année précédente avait été sacré meilleur buteur de Ligue 1 avec Toulouse (24 buts) en 2009, a ensuite rejoint l’OM sans jamais retrouver une telle efficacité. Tournant autour des vingt buts par saison, ce « neuf et demi », qui reste le plus gros transfert jamais réalisé par l’OM, a connu une première saison loin de son niveau et des attentes placées en lui.
Mais son entame de saison confirme un renouveau entrevu depuis la phase retour de la saison passée.
« Il marque, il a cette efficacité. Il a cette intelligence dans les déplacements. S’il y va (en équipe de France), pour moi ce n’est pas une surprise », expliquait récemment son entraîneur Élie Baup, ajoutant qu’il souhaitait qu’un « maximum de nos joueurs connaissent la réussite internationale ».
Interrompue au soir de l’élimination calamiteuse du Mondial sud-africain, l’aventure de Gignac chez les Bleus, auxquels il tient tant, reprend donc son fil et pourrait, en cas de réussite, le conduire au Mondial brésilien l’été prochain, si l’équipe de Didier Deschamps valide son billet.
Aux côtés, si la chance leur sourit, des trois autres Marseillais retenus contre la Géorgie et le Belarus, Mathieu Valbuena, Dimitri Payet et Steve Mandanda.

Pas de souci pour Deschamps
Car le « Monsieur 50 % » de l’OM en ce début de saison (3 buts sur 6, à égalité avec Payet) a été appelé pour offrir à l’attaque tricolore une efficacité totalement perdue depuis quatre matches. Karim Benzema, avant-centre n° 1 dans la hiérarchie, n’a ainsi plus trouvé le chemin des buts en bleu depuis le 5 juin 2012.
Mais le retour chez les tricolores de l’ex-Lorientais n’allait pas de soi, malgré sa forme étincelante, car ses relations avec le sélectionneur Didier Deschamps, son ancien entraîneur à Marseille, n’ont pas toujours été au beau fixe, loin de là.
En novembre 2011, à quelques jours de recevoir le Paris SG, l’attaquant, furieux d’être de nouveau zappé du onze de départ, avait eu une altercation avec l’ex-capitaine de l’équipe de France avant d’être écarté quelques jours du groupe professionnel.
« Quand j’étais entraîneur de l’OM, on a eu un petit souci relationnel, a de nouveau expliqué Deschamps hier. Après ça, je l’ai fait jouer. On en a reparlé et je n’ai aucun problème par rapport à ce qui s’est passé. Ce n’est pas quelque chose qui pouvait me pousser à ne pas le prendre. Avec Dédé Gignac, il n’y aura pas de soucis. »
À l’issue d’une saison 2011/2012 galère (un seul but pour 21 apparitions en championnat), Gignac avait décidé de s’accrocher, effectuant une très sérieuse préparation pour attaquer la saison 2012/2013 bille en tête et au côté d’un nouvel entraîneur, Élie Baup, qui l’avait connu à Toulouse.
Cette saison, l’entame des Phocéens s’inscrit dans la continuité avec trois succès en autant de journées et Gignac n’a, lui, eu besoin que de deux minutes pour ouvrir son compteur à Guingamp, avant de montrer la voie face à Évian-Thonon (2-0) et de donner la victoire en toute fin de rencontre à Valenciennes (1-0). Aura-t-il la chance de confirmer son retour en forme ? Premier élément de réponse le 6 septembre à Tbilissi.