Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a réclamé lundi auprès de son homologue bahreïni de faire mieux en matière de droits de l'homme dans ce royaume du Golfe secoué depuis deux ans par une contestation chiite contre la dynastie sunnite, selon le département d'Etat.
M. Kerry a reçu à Washington, à l'abri de la presse, le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn, cheikh Khaled Al-Khalifa.
"Les droits de l'homme ont fait partie de leur conversation et, (M. Kerry) a notamment exhorté (Bahreïn) à faire des progrès supplémentaires. Ils ont fait des progrès, mais nous voulons qu'ils en fassent plus", a déclaré un porte-parole de la diplomatie américaine, Patrick Ventrell, en rendant compte de l'entretien entre les deux ministres, le deuxième en moins de deux mois.
Le petit royaume du Golfe a déjà été épinglé dans le dernier rapport mondial annuel sur les droits de l'homme du département d'Etat, qui souligne que les "tensions communautaires ont continué d'augmenter en 2012" à Bahreïn, siège de la Ve Flotte américaine et à l'égard duquel les Etats-Unis sont généralement conciliants.
Le rapport fait état de "discrimination" à l'égard des chiites qui forment la majorité de la population autochtone et estime que les citoyens de Bahreïn n'ont pas le droit "de changer leur gouvernement d'une manière pacifique".
Manama s'était déclaré la semaine dernière "consterné" par ce texte, le jugeant "partial et subjectif".
Bahreïn est secoué depuis deux ans par une contestation animée par des chiites contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa. De violentes manifestations s'étaient déroulées le week-end dernier, l'opposition cherchant à faire entendre ses revendications lors de la tenue du Grand Prix de Formule 1.
Selon la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), au moins 80 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation.
M. Kerry a reçu à Washington, à l'abri de la presse, le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn, cheikh...
Les plus commentés
« Viens prendre un café » : quand « L’Orient-Le Jour » passe à la censure
Un milliard d'euros pour aider le Liban ou pour... « acheter son silence » ?
Une manifestante iranienne est morte après avoir été agressée sexuellement par des policiers, révèle un document secret