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Économie - Marché de l’immobilier

À Kfardébiane, l’immobilier piétine

Si actuellement l’enneigement est à son maximum et ravit les skieurs, le marché immobilier à Kfardébiane stagne depuis deux ans. Certains signes ne trompent pas : ralentissement et retard des chantiers, baisse du nombre de permis de construire, multiplication des invendus, stabilité, voire baisse des prix.
Ce coup d’arrêt n’est pas surprenant. Il aurait été illogique que le marché de Kfardébiane ne soit pas affecté par l’accalmie du marché immobilier au Liban et la dégradation de la situation sécuritaire régionale.
De plus, les appartements et les chalets de Faraya, Faqra et Ouyoune el-Simane sont des produits de niche qui visent une clientèle locale et expatriée spécifique. Il est évident que le climat actuel ne favorise pas l’achat d’une résidence secondaire à plus de 1 500 mètres d’altitude. Les gens sont déjà prudents pour acheter un appartement ou un pied-à-terre à Beyrouth ; comment cela pourrait-il être différent pour un chalet à la montagne ?
La morosité du marché de Kfardébiane est le contrecoup de la brutalité de l’essor immobilier dans cette région. Tels un filon d’or ou une mine de diamant, les promoteurs s’y sont précipités à partir de 2006, encouragés par une demande soudaine mais soutenue. Les projets se sont multipliés, les prix du foncier ont presque triplé de 2006 à 2009 et la valeur des chalets est partie en flèche. Finalement, la demande a été surestimée. Si certains projets s’en tirent avec une architecture innovante, d’autres projets sans charme ont été surcotés et peinent à trouver leur public.
Le ralentissement des ventes a contraint les promoteurs à s’adapter. Certains étirent l’exécution de leur projet sur plusieurs phases, d’autres réduisent la surface des unités afin de séduire une nouvelle clientèle dont les budgets sont plus réduits. Désormais, des produits standard se situent entre 2 300 et 3 000 dollars le m2, et le haut de gamme dans des secteurs géographiques réputés varie de 3 500 à 4 500 dollars le m2. C’est ainsi devenu aussi cher qu’un appartement à Clemenceau, Saïfi ou Furn el-Hayek.
À court terme, 2013 s’annonce terne. Le marché devrait donc rester hésitant au cours de l’année. Il ne faut pas s’attendre à des miracles et une relance du marché. Il faut déjà que le stock actuel et celui à venir soient absorbés. Au niveau des prix, si la baisse a pour l’instant été limitée, les acheteurs potentiels ne vont pas manquer l’occasion de tirer profit de la situation pour essayer d’avoir des réductions.

En coopération avec : RAMCO
Tél.: 01-349910
Si actuellement l’enneigement est à son maximum et ravit les skieurs, le marché immobilier à Kfardébiane stagne depuis deux ans. Certains signes ne trompent pas : ralentissement et retard des chantiers, baisse du nombre de permis de construire, multiplication des invendus, stabilité, voire baisse des prix.Ce coup d’arrêt n’est pas surprenant. Il aurait été illogique que le marché...

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