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Moyen Orient et Monde

En Israël, le retour au pouvoir de la droite dure

Israël Le chef du parti de droite Likoud a placé l'Iran en tête des défis auxquels son pays est confronté.
Le chef de la droite en Israël, Benjamin Netanyahu, hostile à la création d'un État palestinien, a été formellement chargé hier de former le gouvernement issu des législatives du 10 février. D'emblée, M. Netanyahu, 59 ans, a annoncé qu'il plaçait l'Iran en tête de ses priorités après avoir reçu du président israélien Shimon Peres une lettre lui confiant la tâche de former le gouvernement à la présidence à Jérusalem. « Israël traverse une période cruciale et doit faire face à des défis colossaux. L'Iran cherche à se doter de l'arme nucléaire et constitue la menace la plus grave pour notre existence depuis la guerre d'indépendance » de 1948, a dit le chef du Likoud.
Assuré d'une majorité de 65 députés sur 120 grâce au soutien de l'extrême droite et des formations religieuses, M. Netanyahu devra présenter son cabinet à la Knesset (Parlement) dans un délai de 28 jours, prolongeable de 14 jours. M. Netanyahu s'est toutefois dit favorable à un gouvernement d'union « le plus large possible ». « Je lance un appel à Tzipi Livni et Ehud Barak, les chefs du Kadima (28 sièges) et du Parti travailliste (13) pour serrer les rangs et agir ensemble. Vous serez les premiers que je rencontrerai (pour former une majorité) afin de discuter de la formation d'un gouvernement d'union le plus large possible », a assuré le chef du Likoud (droite, 27 députés). Selon la radio publique, M. Netanyahu et Mme Livni sont convenus par téléphone de se rencontrer demain.
Lors de son précédent mandat comme chef du gouvernement (1996-1999), M. Netanyahu avait été contraint à la démission à la suite de la défection des formations d'extrême droite qui lui reprochaient d'avoir cédé aux pressions des États-Unis en faisant des « concessions » aux Palestiniens. Selon les commentateurs, M. Netanyahu entend cette fois tout faire pour empêcher d'être pieds et poings liés à des alliés d'extrême droite dans un gouvernement « superfaucon » dont la politique, notamment vis-à-vis des Palestiniens, risquerait de provoquer des tensions avec les États-Unis. Pour éviter un tel scénario, M. Netanyahu est prêt à être « généreux » envers Tzipi Livni proposant, selon les médias, les ministères des Affaires étrangères et de la Défense au Kadima. Pour le moment, Mme Livni, ministre des Affaires étrangères sortante, ainsi qu'Ehud Barak, actuel ministre de la Défense, ont exclu de se rallier à un gouvernement dirigé par M. Netanyahu.
Du côté palestinien, le président Mahmoud Abbas a affirmé qu'il ne traiterait pas avec le prochain gouvernement israélien s'il se dérobait à la paix, selon son porte-parole. À Gaza, le mouvement islamiste Hamas, dont M. Netanyahu préconise le renversement, a estimé qu'Israël avait opté pour un dirigeant « plus extrémiste » que le Premier ministre sortant Ehud Olmert.
Catégoriquement opposé à l'origine aux accords sur un régime d'autonomie palestinienne conclus en 1993, M. Netanyahu en avait réduit la portée lorsqu'il était au pouvoir, pour relancer à grande échelle la colonisation juive dans les territoires palestiniens. Hostile à la création d'un État palestinien qui disposerait d'une réelle souveraineté, il a maintenu le flou sur ses intentions lors de sa dernière campagne électorale. Dans son discours devant le président Peres, il n'a pas mentionné les Palestiniens.
Le chef de la droite en Israël, Benjamin Netanyahu, hostile à la création d'un État palestinien, a été formellement chargé hier de former le gouvernement issu des législatives du 10 février. D'emblée, M. Netanyahu, 59 ans, a annoncé qu'il plaçait l'Iran en tête de ses priorités après avoir...
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