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Raï : Nous sommes dans une guerre dont les Libanais ne veulent pas


Raï : Nous sommes dans une guerre dont les Libanais ne veulent pas

Le chef de l'Église maronite Béchara Raï, le 16 mars 2023. Photo Ani

Le chef de l'Église maronite Béchara Raï a implicitement critiqué le Hezbollah samedi, estimant qu'il engage le Liban dans une guerre avec Israël « dont les Libanais ne veulent pas ». 

Depuis le début de la guerre à Gaza, le parti chiite apporte son soutien au Hamas en combattant l'armée israélienne depuis le Liban-Sud.

« Nous sommes dans une guerre dont les Libanais ne veulent pas, mais qui est décidée par une partie qui implique le pays, le Sud et les Libanais qui souffrent encore des conséquences de la guerre civile libanaise », a critiqué Mgr Raï lors de la conférence nationale maronite à Jbeil.

« Après la conclusion de l'accord de Taëf en 1989, qui n'est pas appliqué dans son intégralité, l'absence d'une autorité politique décisive au Liban est devenue évidente. Le chaos sévit, et ce sont les personnes au pouvoir qui règnent avec leurs armes, leur argent ou leur influence », a encore fustigé le prélat. Et de rappeler dans une critique à peine voilée à l'adresse du Hezbollah : « L'ex-président Michel Aoun l'avait dit à la fin de son mandat : Nous ne sommes pas dans une République mais dans plusieurs ».

Le patriarche a également déploré la vacance présidentielle au Liban, les députés ayant échoué à élire un successeur à Michel Aoun depuis plus d'un an et demi.  « Ne pas élire de président de la République sans motif constitue une violation flagrante de la Constitution », a-t-il dit. « Les raisons sont connues : exclure le seul président maronite chrétien dans cet Orient. Nous nous interrogeons sur la légitimité d'un Parlement qui n'a pas la prérogative de légiférer, de la praxis d'un gouvernement sortant qui ne dispose pas du pouvoir de nommer les hauts responsables, une prérogative qui relève uniquement du président », a-t-il poursuivi, dans une pique en direction des chefs du Législatif Nabih Berry et de l'Exécutif Nagib Mikati.

Vendredi, le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, avait appelé le patriarcat maronite à réunir les leaders chrétiens et à « élever la voix contre l'exclusion délibérée subie par la composante chrétienne du pays, allant de la présidence de la République jusqu'au plus petit fonctionnaire des douanes ».

Le chef de l'Église maronite Béchara Raï a implicitement critiqué le Hezbollah samedi, estimant qu'il engage le Liban dans une guerre avec Israël « dont les Libanais ne veulent pas ». Depuis le début de la guerre à Gaza, le parti chiite apporte son soutien au Hamas en combattant l'armée israélienne depuis le Liban-Sud.« Nous sommes dans une guerre dont les Libanais...