L'UE souhaite mettre en oeuvre un plan « ambitieux » pour renforcer ses liens avec l'Arménie, autrefois allié traditionnel de la Russie, a indiqué mardi le patron de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Les liens tissés de longue date par ce pays du Caucase avec la Russie se sont distendus depuis que l'Azerbaïdjan, son ennemi historique, s'est emparé de l'enclave arménienne du Nagorny- Karabakh en septembre dernier.
Erevan reproche au gouvernement russe de ne pas être intervenu pour arrêter l'offensive-éclair de l'Azerbaïdjan contre ce territoire disputé, contrôlé pendant des décennies par des séparatistes arméniens.
Lors d'une rencontre avec le ministre arménien des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan, M. Borrell a indiqué qu'ils avaient décidé de lancer la préparation d'un nouveau partenariat stratégique entre l'Arménie et l'Union européenne.
« Cette décision envoie un signal fort de notre intérêt mutuel pour une nouvelle phase stratégique dans nos relations », a-t-il déclaré devant la presse.
Des discussions doivent débuter en vue d'une libéralisation des visas vers l'UE, a ajouté M. Borrell.
La France, où vit une importante communauté arménienne, est favorable au resserrement des liens entre l'UE et l'Arménie.
Mais cette politique risque de provoquer la colère de Moscou, qui avait attaqué l'Ukraine au moment où Kiev intensifiait son rapprochement avec l'UE.
La Russie dispose toujours de milliers de soldats stationnés dans plusieurs bases militaires en Arménie.
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