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Dernières Infos - Gaza

Un ministre israélien dénonce le manque de soutien américain, Netanyahu riposte

Le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Tel-Aviv, le 18 octobre 2023. Photo AFP / BRENDAN SMIALOWSKI

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a riposté dimanche aux critiques d'un ministre qui jugeait insuffisante l'aide de Washington, saluant ses "amis américains" tout en rappelant qu'Israël prenait ses "propres décisions".  "Nous n'avons pas besoin d'aide pour savoir comment mener nos relations avec les Etats-Unis et la communauté internationale", a-t-il déclaré en marge d'une réunion de son cabinet de guerre à Tel-Aviv. "Nous prenons nos propres décisions, y compris dans les cas où il n'y a pas d'accord avec nos amis américains", a-t-il ajouté, affirmant qu'Israël appréciait "grandement" l'aide américaine: "soutien en termes d'armements, soutien pour les institutions internationales, envoi de troupes dans la région..."

Des propos qui semblaient répondre au ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui a dénoncé dans une interview dimanche au Wall Street Journal la politique dans la région du président américain Joe Biden. "Au lieu de nous apporter tout son soutien, Biden s'occupe de fournir une aide humanitaire et du carburant (à Gaza), qui va au Hamas", a déclaré M. Ben Gvir. "Si (l'ancien président Donald) Trump était au pouvoir, la conduite des Etats-Unis serait complètement différente".

Les Etats-Unis, principal allié d'Israël, font l'objet de critiques dans le monde arabe, mais aussi en interne, pour leur inébranlable soutien militaire et diplomatique à Israël. Washington affirme pour autant vouloir réduire les conséquences de la guerre sur les civils dans la bande de Gaza.

Washington a annoncé la semaine dernière des sanctions contre quatre colons israéliens accusés de violences à l'encontre de Palestiniens en Cisjordanie occupée. Le ministre israélien de la Sécurité nationale vit lui-même dans une colonie.

La polémique intervient alors que le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, attendu dans la région ces prochains jours, devrait faire pression pour la libération d'otages retenus par le Hamas et ses alliés, en échange d'une pause dans l'offensive israélienne à Gaza, selon le département d'Etat. D'après les autorités israéliennes, 132 otages sont toujours captifs, dont 27 seraient morts. M. Blinken se rendra notamment au Qatar et en Egypte, médiateurs de la crise, ainsi qu'en Israël, en Cisjordanie et en Arabie Saoudite.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de plus de 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. En riposte, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas et a lancé une offensive militaire qui a fait 27.365 morts, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, selon le dernier bilan dimanche du ministère de la Santé du mouvement islamiste.


Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a riposté dimanche aux critiques d'un ministre qui jugeait insuffisante l'aide de Washington, saluant ses "amis américains" tout en rappelant qu'Israël prenait ses "propres décisions".  "Nous n'avons pas besoin d'aide pour savoir comment mener nos relations avec les Etats-Unis et la communauté internationale",...