Le Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran (IRGC) a confirmé que cinq de ses conseillers militaires ont été tués dans ce qu'ils décrivent comme étant une « frappe israélienne » ayant visé un immeuble résidentiel dans la capitale syrienne, Damas, samedi matin.
L'agence de presse de la République islamique (IRNA) a identifié quatre d'entre eux comme étant Hojatollah Omidvar, Ali Aghazadeh, Hossein Mohammadi et Saeed Karimi.
Hojatollah Omidvar
Hojatollah Omidvar (également connu sous les noms de général Youssef Omidzadeh, Sardar Haj Sadiq Omidzadeh, Abu Sadegh Omidzadeh et Hajj Sadegh) serait le chef adjoint des services de renseignement de la force al-Qods en Syrie, selon le journal iranien Nour News.
La force d'élite iranienne al-Qods est la branche des opérations à l'étranger du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), qui a été créé à la suite de la révolution iranienne de 1979.
Hojatollah Omidvar a été abattu aux côtés de son adjoint, connu sous le nom de Hajj Gholam ou « Moharram », qui figure sur la liste des quatre conseillers identifiés comme ayant été tués.
Omidvar a été mentionné en juin dans un article du Washington Post sur un plan iranien divulgué, visant à attaquer les troupes américaines en Syrie. L'article cite des plans du Hezbollah visant à tester un nouveau type de bombe en bord de route pour cibler les véhicules militaires. Le journal accuse Omidvar d'avoir « identifié les véhicules blindés américains Humvee et Cougar en Syrie comme des cibles potentielles » et d'avoir « envoyé des agents non identifiés pour prendre des photos de reconnaissance des routes empruntées par les forces américaines ».
Sky News Arabia rapporte qu'il était proche de Razi Mousavi, un général de haut rang de la force al-Qods tué lors d'une frappe israélienne à Damas le 25 décembre, qui a joué un rôle crucial dans l'expansion politique et militaire de l'Iran au Moyen-Orient. Il était lui-même proche de Kassem Soleimani, tué lors d'une frappe américaine à Bagdad en janvier 2020.
Hojatollah Omidvar ferait également partie des prisonniers iraniens retenus en otage par le Front al-Nosra au début de la guerre en Syrie et qui ont été libérés par la suite, selon des rapports iraniens.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a « fermement condamné « l'acte criminel d'Israël, qui constitue « une tentative désespérée de répandre l'instabilité et l'insécurité dans la région » . Téhéran répondra « au moment et à l'endroit appropriés », a-t-il ajouté.
Échange de frappes
Lundi soir, Téhéran avait lancé des frappes en Syrie et en Irak dans le cadre de représailles contre les assassinats ciblés de hauts responsables de « l'axe de la résistance » et l'attentat revendiqué par l'Etat islamique qui a fait plus de 90 morts dans la ville iranienne de Kerman, le 3 janvier dernier. Le lendemain, l'Iran a déclenché une escalade significative en frappant un groupe jihadiste sunnite appelé Jaïch al-Adl dans la région pakistanaise du Sistan-Baloutchistan, provoquant la mort de civils, dont deux enfants. Le Pakistan a réagi en rappelant son ambassadeur à Téhéran et a mené des frappes aériennes sur des cibles situées dans la partie iranienne de cette région séparatiste à cheval sur les deux pays. Vendredi, le Pakistan et l'Iran ont toutefois « convenu de désamorcer » les tensions, a déclaré Islamabad, à la suite d'un appel téléphonique entre les plus hauts diplomates des deux pays.
Ma question est la suivante : est ce que l'entité sioniste s'attaque à l'iran partout ?
14 h 26, le 21 janvier 2024