Le premier juge d’instruction par intérim près le tribunal militaire, Fadi Sawan, a été choisi jeudi pour mener l'instruction du suivi de l'affaire des explosions qui ont ravagé Beyrouth le 4 août dernier devant la Cour de justice, selon plusieurs médias locaux, à l'issue d'intenses tractations entre la ministre démissionnaire de la Justice, Marie-Claude Najm, et le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), est en mesure de confirmer L'Orient-Le Jour. Ce choix n'a pas encore été officialisé.
Mercredi, Mme Najm avait d'abord proposé le nom de l'avocat général à Beyrouth Samer Younes dont la candidature a été rejetée par le CSM en raison de soupçons de proximité avec le Courant patriotique libre. La ministre a ensuite proposé le nom de Tarek Bitar, président de la Cour d'assises de Beyrouth, qui a également été refusé.
La Cour de justice est un tribunal pénal d’exception, présidé par le président du CSM. L'enquêteur judiciaire en charge de l’enquête préliminaire dans une affaire déférée devant la Cour de justice est à la fois juge d’instruction et procureur. La Cour de justice est compétente pour juger "tous les crimes commis contre la sécurité interne et externe de l’État ainsi que certains crimes contre la sécurité publique", rappelle le ministère de la Justice. Ses jugements "ne sont susceptibles d’aucune forme de recours ordinaires ou extraordinaires, à l’exception d’une opposition (les cas étant prévus dans le Code de procédure pénale) et d’un nouveau procès".
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