Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Syrie

Les derniers convois de rebelles s’apprêtent à quitter Alep-Est

Environ 30 000 personnes ont déjà été évacuées depuis jeudi dernier, d'après le Comité international de la Croix-Rouge.

Des soldats syriens marchant dans les rues enneigées d’Alep alors que les derniers convois de rebelles s’apprêtent à quitter la ville. George Ourfalian/AFP

Les derniers convois d'insurgés et de civils se préparaient hier à quitter Alep, deuxième ville de Syrie en passe de tomber totalement aux mains du régime de Bachar el-Assad après plus de quatre ans de guerre.
Malgré une tempête de neige, les évacuations se sont poursuivies hier avec des dizaines de bus et autres véhicules. Depuis le début des évacuations, le 15 décembre, des civils et des insurgés souhaitant quitter la ville, les opérations se font à un rythme irrégulier en raison de problèmes d'ordre logistique et d'incidents. « Les derniers convois attendent encore de partir (du réduit rebelle). Plusieurs navettes seront nécessaires », a affirmé à l'AFP la porte-parole du CICR en Syrie, Ingy Sedky. « L'annonce de la fin de l'opération aura lieu quand elle sera totalement terminée. Les évacuations sont en cours en ce moment sans obstacles jusqu'à cette heure », a assuré à l'AFP une source militaire syrienne. De son côté, un responsable du groupe rebelle Ahrar al-Cham, Ahmad Qorra Ali, a indiqué que « des civils et des insurgés ne sont pas encore montés dans les bus », affirmant que le départ des bus risque d'être retardé en raison des « mauvaises conditions météorologiques ».
Environ 30 000 personnes ont déjà été évacuées du réduit rebelle d'Alep depuis jeudi, d'après un nouveau chiffre du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) fourni à l'AFP. Tous les blessés et les malades dans un état critique ont été évacués, précise l'organisation. Aucune estimation précise n'était toutefois disponible quant au nombre de personnes demeurant encore dans la poche rebelle.

« Bus pas chauffés »
Sous une neige qui tombait en abondance, plusieurs bus avaient traversé dans la journée Ramoussa, un quartier périphérique gouvernemental par lequel transitent les évacués. « Les bus ne sont pas chauffés. Les passagers, femmes, enfants et personnes âgées, souffrent du froid. Ils n'ont ni nourriture ni eau », a mis en garde Ahmad al-Dbis, chef d'une unité de médecins et de volontaires qui coordonnent les évacuations à Khan al-Assal, point d'accueil en zone rebelle.
Le directeur pour le Moyen-Orient du CICR Robert Mardini a fait état de conditions climatiques « difficiles » et de gens « épuisés ».
Les habitants démunis, dont de nombreux enfants, femmes et vieillards, avaient déjà attendu cette semaine dans le froid leur évacuation après avoir vécu des mois de siège et de bombardements du régime qui ont mis en ruines le réduit rebelle.
Une source militaire a par ailleurs expliqué que le retard dans les évacuations ces dernières 24 heures était une nouvelle fois dû à la nécessité de « synchroniser » les sorties d'Alep avec celles des villages chiites de Foua et Kfarya, assiégés par les rebelles dans la province d'Idleb, voisine de celle d'Alep. Selon l'agence officielle Sana, quatre bus et deux ambulances avec à bord des blessés sont toutefois sortis dans l'après-midi de Foua et Kfarya.

Quatorze soldats turcs tués
Par ailleurs, au moins quatorze soldats turcs ont été tués et 33 blessés hier, selon un nouveau bilan publié par l'armée, qui soutient des rebelles tentant de reprendre au groupe État islamique (EI) la ville d'al-Bab, dans le nord de la Syrie. Ce bilan est le plus lourd en une seule journée pour l'armée turque en Syrie depuis qu'elle y a commencé ses opérations en août. L'EI a notamment lancé contre elle hier trois voitures-suicide, a précisé l'armée turque dans un communiqué cité par les médias. Selon l'armée turque, 138 jihadistes ont été tués au moment où les autorités turques ont annoncé que les combats entraient dans une phase décisive dans ce bastion de l'EI. Ce chiffre n'a pu être vérifié dans l'immédiat.
Enfin, une alliance arabo-kurde soutenue par les États-Unis se trouvait hier à 8 km de la plus grande prison tenue par l'EI en Syrie, à la faveur d'une offensive lancée dans la province de Raqqa, selon l'OSDH. Dominées par les forces kurdes mais qui comprennent des combattants arabes, les Forces démocratiques syriennes « ont avancé et sont désormais à 8 km du barrage de l'Euphrate », a indiqué l'ONG. Tout près de ce barrage, se trouvent la plus importante prison de l'EI en Syrie, où auraient été incarcérés des otages occidentaux, et un important quartier général de leaders du groupe.
(Source : AFP)

Les derniers convois d'insurgés et de civils se préparaient hier à quitter Alep, deuxième ville de Syrie en passe de tomber totalement aux mains du régime de Bachar el-Assad après plus de quatre ans de guerre.Malgré une tempête de neige, les évacuations se sont poursuivies hier avec des dizaines de bus et autres véhicules. Depuis le début des évacuations, le 15 décembre, des civils...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut