La Russie accuse un sous-marin néerlandais de surveiller ses navires en Méditerranée

La Russie a accusé mercredi un sous-marin néerlandais d'avoir tenté de surveiller son porte-avion et ses navires d'escorte déployés dans la Méditerranée, en dénonçant des manœuvres "dangereuses".

Les navires anti-sous-marins russes Severomorsk et Vice-amiral Koulakov "ont détecté aujourd'hui un sous-marin des forces navales des Pays-Bas (...) qui a tenté d'approcher le groupe du porte-avion russe de la Flotte du Nord dans l'est de la mer Méditerranée", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Détecté pour la première fois par des hélicoptères anti-sous-marins, le submersible néerlandais se trouvait à une distance de 20 km des bâtiments de guerre russes, selon la même source.
"Les navires ont suivi ses manœuvres pendant plus d'une heure et l'ont forcé à quitter la zone de déploiement du groupe du porte-avion russe", précise le communiqué.
"Ces tentatives maladroites de se livrer à des manœuvres dangereuses à proximité immédiate d'un groupe de navires russes auraient pu aboutir à de graves incidents de navigation", souligne le ministère russe. Les bâtiments russes ont détecté selon lui "régulièrement" des sous-marins de l'Otan sur leur chemin vers la Méditerranée.

Contacté par l'AFP, le ministère néerlandais de la Défense a indiqué ne faire aucune déclaration sur ses opérations en mer.
La Russie a renforcé ces derniers mois ses forces navales dans l'est de la Méditerranée dans le cadre de son intervention militaire en Syrie, où elle mène une campagne de bombardement aérien en soutien aux troupes du président Bachar el-Assad.

La Russie dispose par ailleurs d'une base aérienne à Hmeïmim, dans le fief alaouite de Bachar el-Assad, près de Lattaquié, d'où elle a procédé à des milliers de raids aériens depuis le début de son intervention le 30 septembre 2015, ainsi que des installations portuaires militaires à Tartous.