Fête de l’armée roumaine au Club des officiers

Pour la première fois au Liban, l'ambassade de Roumanie a célébré la fête de l'armée roumaine. La cérémonie présidée par l'ambassadeur à Beyrouth, Victor Mercia, s'est tenue au Club des officiers à Yarzé en présence de plusieurs diplomates et attachés militaires étrangers, ainsi que des officiers et des journalistes libanais.
Prenant la parole, M. Mercia a évoqué l'histoire de l'armée roumaine « qui a libéré, le 25 octobre 1944, le dernier lopin de terre de l'occupation ». « Durant la Seconde Guerre mondiale, la Roumanie a perdu 92 000 civils, alors que 800 000 autres avaient été blessés, étaient faits prisonniers ou avait été portés disparus. La Roumanie a payé un lourd tribut, mais elle a connu ensuite la paix », a-t-il dit.
« Aujourd'hui l'armée est engagée dans diverses missions dans le cadre de l'Otan, des Nations unies, de l'Union européenne et de l'OSCE. Nous contribuons ainsi à rendre le monde un endroit plus sûr », a-t-il poursuivi.
« Malheureusement, au cours des dernières années, la situation sécuritaire s'est détériorée dans les pays voisins de l'Europe. Nous allons procéder à une réforme pour nous adapter à cette nouvelle situation. Dès 2017, nous comptons consacrer 2 % de notre PIB au budget de la défense », a noté l'ambassadeur avant d'ajouter : « Tout comme la défense, la relation que nous entretenons avec nos voisins et amis est une priorité. »
« Contrairement à l'Europe, le Liban n'a pas connu soixante-dix ans de paix. Ses frontières sont toujours menacées et il existe des risques que les guerres dans la région débordent sur son propre territoire. La Roumanie soutient l'armée libanaise, qui est le pilier de la sécurité du pays. Nous soutenons également les efforts remarquables que le Liban entreprend pour préserver son unité, son indépendance et sa stabilité », a poursuivi M. Mercia.
« Ce petit pays résilient qui tente par tous les moyens de se distancier des guerres dans la région est bien porteur d'un message d'espoir. Pour être fort, le Liban a besoin d'institutions, à commencer par la présidence de la République. Je suis confiant que bientôt la vacance présidentielle prendra fin et que le Liban aura un président bénéficiant d'un très large soutien politique », a-t-il souligné en conclusion.
La coopération entre les armées roumaine et libanaise devrait être prochainement entamée.