L'incendie de l'usine de soufre maîtrisé dans le nord de l'Irak

L'incendie provoqué il y a une semaine par des jihadistes dans une usine de soufre dans le nord irakien a été maîtrisé jeudi, ont affirmé des responsables à l'AFP.

Les fumées toxiques ont tué deux civils irakiens, selon un responsable militaire, tandis que des centaines de personnes se plaignant de troubles respiratoires ont été soignées à l'hôpital.

Deux cents hommes de la Défense civile et de la police fédérale étaient mobilisés depuis sept jours sur la carrière de 18 km² où se dresse une imposante montagne jaune de soufre, a expliqué à l'AFP le général Kadhem Salmane, qui dirige la Défense civile irakienne, lors d'une tournée sur le site de l'usine à Michraq.
"L'incendie est maîtrisé, mais plus de 4,5 km² ont brûlé" dans le site de l'usine située à une cinquantaine de kilomètres au sud de Mossoul.

La deuxième ville d'Irak est l'objet d'une vaste offensive lancée le 17 octobre pour déloger le groupe Etat islamique (EI) de son dernier grand bastion dans le pays.
Pour les hommes mobilisés à Michraq, le travail a été rendu difficile à cause notamment du "vent qui tournait parfois sept fois par jour" et du sol "composé en grande partie de soufre, pur à 94% à l'état brut", explique le général Salmane.

Lorsque les jihadistes de l'EI ont "déposé des barils de brut au sommet de la montagne jaune de soufre et y ont mis le feu", c'est quelque 1,5 million de tonnes de soufre qui auraient pu s'embraser, affirme-t-il encore.
Pour empêcher que le feu ne se propage, la police fédérale a donc "creusé une tranchée de 2,5 mètres de profondeur" qu'elle a ensuite "rempli de mousse d'extinction d'incendie", a détaillé à l'AFP le commandant Louaï Jawad, chef de l'ingénierie de la police fédérale.

A certains endroits, cette mousse a durci, tandis qu'ailleurs, des flaques continuent de bouillir et de projeter des bulles dans l'air, au-dessus d'un épais liquide noir.