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Sport - Voile - Vendée Globe

Les papys font de la résistance...

Quatre des 29 skippers sont des sexagénaires bien dans leur peau venus relever le défi de « l'Everest des mers », même s'ils savent qu'ils ne gagneront pas, par goût de l'aventure.

Rich Wilson (66 ans), doyen de la régate Vendée Globe, sur son voilier Imoca baptisé Great American IV, au port du Havre. Philippe Huguen/AFP

Place aux vieux ! Tel pourrait être le slogan de 4 des 29 skippers du Vendée Globe, sexagénaires bien dans leur peau et venus chercher dans cette course autour du monde en solitaire l'occasion de vivre une aventure extrême, un (ultime ?) défi à l'échelle planétaire.
L'Irlandais Enda O'Coineen (61 ans), le Hongrois Nandor Fa (63 ans), le Néerlandais Pieter Heerema (65 ans) et l'Américain Rich Wilson (66 ans), doyen de la course, savent parfaitement qu'ils ne gagneront pas « l'Everest des mers », dont le départ sera donné le 6 novembre des Sables-d'Olonne, en Bretagne. L'âge, bien sûr, car les monocoques Imoca (18,28 m) sont très exigeants physiquement et la course est longue : en 2013, François Gabart, le vainqueur de la dernière édition, avait bouclé sa circumnavigation en plus de 78 jours !
À l'exception de Heerema – qui part avec un plan VPLP-Verdier de dernière génération (2015) –, ces tontons flingueurs possèdent également des bateaux de générations presque aussi avancées que la leur, des bateaux incapables de rivaliser avec les dragsters océaniques des (jeunes) favoris. Pourtant, l'enthousiasme ne restera pas l'apanage de la seule jeunesse dans cette 8e édition du Vendée Globe. Les quatre papys au départ sont d'excellents marins et leur amour de la mer, de la course, est intact.

L'aventure suprême
O'Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland), premier Irlandais à participer au Vendée Globe, n'est pas un inconnu des pontons. Il a beaucoup navigué en équipage et a, en solo, fini 3e de la Transat Saint-Barth/Port-la-Forêt en 2015. Son bateau est un plan Owen-Clark de 2007 qui a déjà participé à deux Vendée Globe avec le Britannique Mike Golding. O'Coineen, barbe poivre et sel au vent, suscite immédiatement la sympathie. Logique : quelqu'un qui préside la Fédération internationale des pubs irlandais ne peut être foncièrement mauvais...
Le Vendée Globe, « c'est l'aventure suprême », souligne pour sa part Heerema, qui regrette « d'être arrivé trop tard » dans la course au large, mais entend bien se rattraper. Régatier confirmé – il a tâté du 470, du Dragon et autres RC44 –, cet homme d'affaires a fait fortune dans l'industrie du pétrole et ambitionne avant tout de se faire plaisir, de boucler le tour. Le nom de son bateau – No Way Back – résume à lui seul la détermination du skipper néerlandais.
Wilson (Great American IV) est une autre belle personnalité. Toujours impeccablement habillé à la ville, en blazer et cravate, ce diplômé de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT) est le prototype même de l'intellectuel WASP (White Anglo-Saxon Protestant). Sa carte de visite est riche : professeur de mathématiques à Boston, spécialiste des questions de défense à Washington ou encore consultant en désalinisation en Arabie saoudite...

Voir des albatros
Mais Wilson est également un navigateur émérite, qui a déjà fini à une honorable 9e place du Vendée Globe en 2008-2009 (il en était déjà le doyen). Convaincu que la voile est un outil intéressant pour véhiculer des valeurs positives auprès des jeunes, Wilson portera ses messages aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Le Vendée Globe, « c'est aussi l'occasion de voir des albatros », a-t-il confié, ajoutant « qu'en pleine tempête dans l'océan Indien, (il) aime écouter Bruce Springsteen ou des musiques très calmes, comme des chants de moines bénédictins, pour oublier que les conditions sont rudes ».
Le Hongrois Nandor Fa est un autre cas. Cet aventurier autodidacte, venu d'un pays géographiquement enclavé, attaque cette année son 3e Vendée Globe. Il a participé au BOC Challenge (tour du monde en solo avec escales) en 1991, puis fini 5e du 2e Vendée Globe – en 1992-1993 – avec un Imoca construit de ses mains. Il récidivera en 1996, mais devra abandonner suite à une collision. Passionné par la régate, il a goûté au Finn et au Laser (deux séries olympiques), avant de partir faire un tour du monde sur un bateau qu'il avait lui-même dessiné. Il prend cette année le départ avec Spirit of Hungary, son dernier-né, et affirme – mais doit-on le croire ? – qu'il jettera l'ancre pour de bon.

Hervé GUILBAUD/AFP

Le navigateur chinois Guo Chuan porté disparu au large de Hawaii

Le navigateur chinois Guo Chuan, principale figure de son sport en Chine et engagé dans une traversée en solitaire du Pacifique, a été porté disparu au large de Hawaii, a annoncé hier l'agence Chine nouvelle. « Son équipe de navigation au sol n'a plus reçu de ses nouvelles depuis mardi 25 octobre à 15h00 heure de Pékin (07h00 GMT) », a ainsi indiqué l'agence Chine nouvelle sur le réseau social Sina Weibo. « Toutes les tentatives pour contacter le bateau ont échoué, a précisé l'agence. Un avion de recherche a été envoyé. Celui-ci a aperçu le trimaran de Guo Chuan, mais n'a pas vu le navigateur sur le pont. » Guo Chuan, âgé de 51 ans, est le premier Chinois à avoir bouclé un tour du monde à la voile sans escale, une performance réalisée en 2013.

Place aux vieux ! Tel pourrait être le slogan de 4 des 29 skippers du Vendée Globe, sexagénaires bien dans leur peau et venus chercher dans cette course autour du monde en solitaire l'occasion de vivre une aventure extrême, un (ultime ?) défi à l'échelle planétaire.L'Irlandais Enda O'Coineen (61 ans), le Hongrois Nandor Fa (63 ans), le Néerlandais Pieter Heerema (65 ans) et l'Américain...

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