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Ban appelle à enquêter sur les violations des droits de l'homme au Yémen

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a réclamé lundi la création d'un organe indépendant pour enquêter sur les violations des droits de l'homme au Yémen, après la mort de plus de 140 personnes dans des frappes aériennes contre une cérémonie funéraire.

Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, basé à Genève, doit mener une "enquête complète" au Yémen, après avoir refusé le mois dernier de mettre en place une telle investigation, a estimé M. Ban. "Il faut que des comptes soient rendus sur la conduite effarante de cette guerre", a-t-il déclaré devant des reporters. "J'exhorte le Conseil des droits de l'homme à remplir son devoir et à agir."

Un groupe de pays européens conduits par les Pays-Bas avait travaillé fin septembre à une résolution réclamant de mettre en place une enquête internationale, mais le texte avait finalement été abandonné au profit d'une version beaucoup plus légère proposée par le Soudan. L'Arabie saoudite qui dirige une coalition militaire soutenant les forces pro-gouvernementales au Yémen est fermement opposée à une telle enquête.

Ban Ki-moon a déclaré que les frappes aériennes contre la cérémonie funéraire à Sanaa samedi étaient une "attaque cruelle contre des civils et une violation scandaleuse des lois humanitaires internationales". "C'était un centre communautaire connu de tous, bondé, avec des familles et des enfants", a-t-il ajouté. "Bombarder des personnes qui sont déjà en deuil est répréhensible", a dit M. Ban qui a évoqué des informations selon lesquelles l'attaque avait été menée par la coalition.

La Russie qui dénonce cette coalition conduite par l'Arabie saoudite, a séparément bloqué au Conseil de sécurité de l'Onuune déclaration condamnant l'attaque de samedi et appelant à un retour du cessez-le-feu.
L'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a estimé que ce texte proposé par le Royaume-Uni était "extrêmement faible et général", jugeant qu'une nouvelle approche diplomatique était nécessaire sur le Yémen.
"Une réflexion très sérieuse doit être effectuée sur la situation au Yémen", a-t-il estimé sans plus de détails.

M. Tchourkine a aussi affirmé que l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, censé informé le Conseil de sécurité de la situation dans le pays la semaine prochaine, avait réclamé de repousser cette échéance au 31 octobre.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a réclamé lundi la création d'un organe indépendant pour enquêter sur les violations des droits de l'homme au Yémen, après la mort de plus de 140 personnes dans des frappes aériennes contre une cérémonie funéraire.Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, basé à Genève, doit mener une "enquête complète" au Yémen,...