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Sport - Masters Paris-Bercy

Ça passe pour Gilles Simon, ça casse pour Richard Gasquet

Gilles Simon a profité d’un tableau dégagé par l’absence de Roger Federer pour se hisser hier en 8e de finale du Masters 1000 de Paris-Bercy, ce que n’a pas su faire Richard Gasquet contre un joueur théoriquement tout à fait à sa portée.

Gilles Simon s’est hissé en 8e de finale en s’imposant en deux sets (7-5, 6-3) sans forcer son talent face au Roumain Victor Hanescu, remplaçant de dernière minute de Roger Federer qui a déclaré forfait afin de se préserver pour le Masters de Londres qui débute le lundi 5 novembre.Benoît Tessier/Reuters

Si Federer, le n° 1 mondial et tenant du titre, n’avait pas renoncé dimanche à venir à Paris, afin de se préserver pour le Masters, qui commence lundi prochain à Londres, c’est lui que Simon aurait retrouvé hier sur sa route.
En lieu et place, il a eu droit au « lucky loser » roumain Victor Hanescu, 61e mondial, pour un match tranquille, à l’abri des attentions, sur le court n° 1. Sans faire de fioritures, Simon, n° 20 à l’ATP, s’en est tiré en deux sets 7-5, 6-3.
Comme au tour précédent face au Chypriote Marcos Baghdatis, le Niçois s’est montré constant et solide, à défaut d’être brillant. Il est ainsi le deuxième Français à accéder aux 8es de finale, après Jo-Wilfried Tsonga, qui avait éliminé mardi un autre Tricolore : Julien Benneteau.
Simon, qui n’a jamais dépassé les 8es de finale à Bercy, cherchera à faire mieux ce soir face au Japonais Kei Nishikori, tête de série n° 11 et tombeur mardi de Benoît Paire.

Gasquet 10e à la Race dit adieu au Masters de Londres
Richard Gasquet n’en aura pas l’occasion. Il s’est incliné au 2e tour face au Sud-Africain Kevin Anderson en trois sets 7-6 (7/5), 4-6, 6-1, perdant ainsi toute chance d’aller au Masters comme titulaire.
Le Biterrois est 10e à la Race, le classement portant sur l’année en cours, et a encore ses chances d’aller à Londres, mais uniquement comme remplaçant. « J’aurais aimé finir la saison dans les dix premiers, plus encore qu’aller au Masters. Mais ça reste une déception, c’est clair », a-t-il avoué.
Il préférait pourtant retenir le souvenir d’une saison plutôt satisfaisante, qu’il avait débutée au 19e rang mondial et au cours de laquelle il a remporté un tournoi (Bangkok) et disputé une finale d’un Masters 1000, à Toronto.
« C’est la deuxième meilleure saison de ma carrière après 2007, a-t-il jugé. Je vais finir entre 10e et 13e. C’est mon niveau. Quand je vois ceux qui sont devant, je me dis qu’ils sont battables. Mais il faut progresser encore, surtout pour accrocher les huit premiers. »

Bercy : Djokovic, la tête ailleurs

Novak Djokovic a été éliminé par l’Américain Sam Querrey (0-6, 7-6, 6-4) hier au deuxième tour. Le Serbe n’a pas caché qu’il n’était tout simplement pas en état de jouer un match entier. On avait senti dès lundi que quelque chose ne tournait pas rond autour de Novak Djokovic. Arrivé mercredi dernier en semblant très déterminé, le Serbe a vu sa situation évoluer dans le mauvais sens jour après jour. Hier soir, Sam Querrey l’a poussé dans ses limites physiques et mentales du moment. Le Djoker n’a pas su répondre. S’il a joué le jeu en se montrant disponible pour les fans et la presse, s’il a même joué le show en rentrant sur le court central avec le masque de Darth Vador, « Nole » n’a pu jouer qu’un set et deux jeux en mode fantastique avant de plonger (0-6, 7-6(5), 6-4).
Comment passer des retours en mode laser, des revers le long de la ligne de gala, des coups droits gagnants en bout de course à des retours en bas du filet ou des fautes grossières en une heure ? « Je savais que le problème aujourd’hui serait de tenir la même intensité sur la durée, a expliqué Djokovic. Je ne me sens pas bien depuis quelques jours. Physiquement, je suis cassé. Dans le deuxième set je galérais déjà sur chaque jeu. » Il ne donnera pas de détail. Les rumeurs de gastro circulent depuis lundi.
« Nole » a refusé de parler de l’hospitalisation de son père à Belgrade, alors que la presse serbe parle d’une aggravation de sa santé. Il lâchera juste : « Des choses dures se sont produites. Je vis une période difficile, j’ai beaucoup de choses en tête. » On lui demande s’il est reparti à Belgrade ce week-end : « Disons seulement que j’ai beaucoup voyagé même si j’étais ici. » Mais pourquoi dans ce cas arriver dès mercredi sur Paris ? « Vous ne savez pas quelle est vraiment la nature de ma situation, alors c’est dur de juger. » Il tente un sourire timide, comme pour demander de ne plus poser de questions.
Querrey a eu le mérite de repartir au combat. Il n’a pas craqué dans le tie-break ni face aux balles de break à 4-3 dans le dernier set. Mais que dire de ce set à l’envers du futur n° 1 mondial ? Rien de plus que ce qu’on lui a arraché : « J’ai besoin de repos, de voir quelle est la meilleure décision à prendre pour Londres. Je ne regrette pas d’être venu, car dans la vie ça ne sert à rien. Il me reste un peu de temps pour essayer d’être prêt pour Londres. »
Franchement, peut-on
jouer Bercy à fond avant le Masters ? « C’est un gros tournoi, il n’y a pas de compromis à chercher. Je me suis battu jusqu’au bout. Peut-être que si on le déplace ce sera plus facile pour les meilleurs. On va en parler. » Une dernière question d’un collègue sur son père a été de trop : « Je ne sais pas si vous avez écouté mais je préfère ne pas en parler. J’en suis désolé. Merci. » Et sur ce Djokovic a fait ce qu’il désirait depuis un moment : partir.

Résultats

Gilles Simon (Fra) bat Victor Hanescu (Rou) 7-5, 6-3
Kevin Anderson (RSA) bat Richard Gasquet (Fra/n° 12) 7-6 (7/5), 4-6, 6-1
Juan Monaco (Arg/n° 9) bat Grigor Dimitrov (Bul) 7-6 (7/4), 6-2
Janko Tipsarevic (Srb/n° 8) bat Igor Sijsling (P-B) 6-4, 7-6 (7/0)
Nicolas Almagro (Esp/n° 11) bat Albert Ramos (Esp) 7-6 (7/1), 6-7 (4/7), 6-3
David Ferrer (Esp/n° 4) bat Marcel Granollers (Esp) 6-1, 6-3
Michaël Llodra (Fra) bat John Isner (É-U/n° 10) 6-4, 7-6 (7/5)
Sam Querrey (É-U) bat Novak Djokovic (Srb/n° 2) 0-6, 7-6 (7/5), 6-4
Thomas Berdych (Tch/n° 6) bat Andreas Seppi (Ita)7-6, 6-2.
Si Federer, le n° 1 mondial et tenant du titre, n’avait pas renoncé dimanche à venir à Paris, afin de se préserver pour le Masters, qui commence lundi prochain à Londres, c’est lui que Simon aurait retrouvé hier sur sa route.En lieu et place, il a eu droit au « lucky loser » roumain Victor Hanescu, 61e mondial, pour un match tranquille, à l’abri des attentions, sur le...

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