Le camp prodémocratie garde son droit de veto au Parlement

Les pro-Pékin gardent la haute main sur le Parlement de Hong Kong à l’issue des élections de dimanche, mais les partis prodémocratie sont parvenus à conserver leur minorité de blocage, cruciale pour peser sur l’instauration d’un véritable suffrage universel en 2017. Avec un sentiment antichinois croissant dans la mégapole semi-autonome et un taux de participation en hausse, le camp prodémocratie avait espéré effectuer une percée. Mais le mode de scrutin complexe, taillé sur mesure pour les partis conservateurs pro-Pékin, interdit de juro l’émergence d’une majorité démocratique au Conseil législatif, dit « Legco », le Parlement hongkongais.
Pour la première fois depuis le retour de Hong Kong à la Chine en 1997, plus de la moitié des membres du Legco, désigné pour quatre ans, étaient élus au suffrage direct, les autres membres étant désignés par un double système de grands électeurs – majoritairement favorables à Pékin. Les partis prodémocratie, qui se présentaient en outre divisés, ont recueilli 60 % des bulletins exprimés au suffrage direct, considéré comme une photographie plus sincère des équilibres politiques, selon les résultats définitifs. En l’état actuel de la Constitution, le score des partis prodémocratie, converti en sièges en fonction d’un savant calcul de scrutin proportionnel, ne leur garantit que 18 mandats sur 35. Et ils n’obtiennent que 9 des 35 autres sièges désignés par les grands électeurs. Au total, les partis pro-Pékin raflent 43 sièges sur 70 en ne recueillant que 40 % du vote populaire.
(Source : AFP)