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Moyen Orient et Monde - France

Hollande se pose en patron, la droite et la gauche ultra raillent

François Hollande « se sarkozyse », selon certains éditorialistes. Éric Feferberg/AFP

François Hollande, qui assume d’être « en première ligne » avec un Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, cantonné dans son rôle de chef d’orchestre du gouvernement, s’est attiré les sarcasmes de la droite, le PS saluant au contraire l’avènement d’une « présidence de combat ».
Le chef de l’État a promis dimanche soir sur TF1 d’assumer « toute la responsabilité » de l’exécutif, de « fixer le cap » mais aussi le « rythme et les étapes » de « l’agenda du redressement » de la France qu’il promet de boucler en « deux ans ». Ce qui passe, en 2013, par un tour de vis de 30 milliards d’euros : 10 milliards d’économies de dépenses publiques, 10 milliards d’impôts sur les ménages « les plus favorisés notamment », avec la mise en œuvre de la controversée taxe de 75 % sur les très riches, 10 milliards sur les entreprises. Sa présidence, assure-t-il, sera « exemplaire, simple, proche », dans la ligne du président « normal » qu’il entendait incarner lors de sa campagne, mais, a-t-il prévenu, elle passe à la vitesse supérieure : « Vous me dites : il faut accélérer. J’accélère. » Il a loué en Jean-Marc Ayrault « un homme sérieux », mais averti qu’il n’entendait pas se « défausser » sur lui. « Ce qui revient au Premier ministre, c’est de faire travailler le gouvernement dans le cadre que j’ai fixé », a-t-il tranché, lointaine évocation de Nicolas Sarkozy ravalant François Fillon au rang de « collaborateur ». S’il entend « inverser la courbe du chômage » en « un an », M. Hollande entend aussi manifestement inverser celle des sondages. Sa cote de popularité a chuté au sortir de l’été à un niveau plus faible que celles de tous ses prédécesseurs.
Préoccupés par l’avenir, les Français jugent aussi sévèrement le bilan des quatre mois de gouvernement de la gauche. Six Français sur dix (59 %) se disent « plutôt mécontents » des débuts du quinquennat, selon BVA pour Le Parisien.
Premier signe d’une autorité revendiquée, M. Hollande a sonné le glas des couacs gouvernementaux d’un définitif : « C’est fini (...). Il n’y a pas de tergiversations, il n’y a pas de débat, c’est par rapport à mes engagements que chacun doit se situer. » Autre signe de fermeté : le président a mis en partie fin au suspense sur l’application de la taxation à 75 % des très hauts revenus. Il n’y aura « pas d’exceptions » et même les artistes et les footballeurs devront passer à la caisse.
Le Parti socialiste, première secrétaire Martine Aubry en tête, a salué « un président mobilisé et mobilisateur », « à la hauteur » de ses « responsabilités historiques ». « La présidence de combat a commencé », a claironné Arnaud Montebourg, ministre socialiste du Redressement productif. La gauche de la gauche s’est en revanche montrée très critique. François Hollande a « oublié complètement le changement social », a fustigé le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent. « Pas de changement de cap dans la marche forcée à l’austérité (...). Le cap de la saignée est donc maintenu », a dénoncé Martine Billard, coprésidente du Parti de gauche.
À l’UMP, copéistes et fillonistes à l’unisson ont raillé la prestation télévisée de M. Hollande. « En 100 jours, les socialistes ont fait un agenda », ont dit les uns. C’est un président qui « n’a pas pris la mesure de la situation », ont affirmé les autres. Quant à la présidente du Front national, Marine Le Pen, elle a moqué une « impuissance molle » après « l’impuissance excitée » de Nicolas Sarkozy.
Au contraire, selon nombre d’éditorialistes, le chef de l’État a troqué ses habits de président « normal » pour ceux de « chef de guerre », au risque de prendre une posture similaire à celle de son prédécesseur à l’Élysée. « Il parle de “combat” et promet de “rendre des comptes” devant les Français quitte à faire du Sarkozy-bis », note Yann Marec dans Le Midi libre. « M. Hollande se sarkozyse », renchérit Francis Brochet dans Le Progrès.
(Source : AFP)
François Hollande, qui assume d’être « en première ligne » avec un Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, cantonné dans son rôle de chef d’orchestre du gouvernement, s’est attiré les sarcasmes de la droite, le PS saluant au contraire l’avènement d’une « présidence de combat ».Le chef de l’État a promis dimanche soir sur TF1 d’assumer « toute la responsabilité »...

commentaires (2)

En patron ?,mais n'a jamais était un patron de toute sa vie...

M.V.

01 h 36, le 12 septembre 2012

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Commentaires (2)

  • En patron ?,mais n'a jamais était un patron de toute sa vie...

    M.V.

    01 h 36, le 12 septembre 2012

  • Si la droite(pas toute d'ailleurs) et une certaine gauche raillent de concert,c'est qu'il ne doit pas être loin du bon chemin...

    GEDEON Christian

    04 h 33, le 11 septembre 2012

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