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Moyen Orient et Monde - Convention républicaine US

Tampa sous très haute protection policière

Les milliers de contre-manifestants attendus à la convention républicaine américaine à partir de lundi devront défiler sur un parcours barricadé d’un kilomètre et pas plus de 90 minutes, selon des mesures de sécurité d’exception. Évalués à entre 10 000 et 15 000 par les autorités, ils seront encadrés par 3 500 à 4 000 policiers arrivés en renfort à Tampa, en Floride. De telles restrictions policières soulignent le difficile équilibre entre liberté d’expression et sécurité que les villes qui accueillent de grandes conventions politiques doivent trouver, tous les quatre ans, à l’approche de la présidentielle.
La liste des règles temporaires et des objets interdits aux abords de la convention est longue de 21 pages, adoptée en mai par la ville pour empêcher le type de violences observées lors de la convention de 2008 à St. Paul dans le Minnesota. Plus de 500 personnes y avaient été arrêtées, après des tirs de grenades lacrymogènes par la police antiémeute. Outre les pistolets à eau, le décret municipal interdit gourdins, masques à gaz, trépieds, aérosols, chaînes, cordes, câbles, ampoules, bouteilles en verre, glacières, lasers, parapluies avec pointes en métal... Mais les armes à feu, elles, resteront autorisées moyennant un permis, un droit sacré garanti par la Constitution et la loi de l’État, sur lequel le gouverneur républicain Rick Scott n’a pas osé revenir, même temporairement.
Des militants du mouvement Occupy (qui avait siégé à Wall Street et dans de nombreuses villes du pays l’année dernière), des syndicats, des associations antiguerre, antipauvreté et féministes entendent dénoncer celui qu’ils appellent le candidat des riches, Mitt Romney, et qui sera couronné candidat officiel du Parti républicain au dernier jour de la convention, jeudi. « Nous avons le droit d’exprimer nos opinions et ils essaient de limiter cela par tous les moyens possibles. La ville de Tampa se transforme en un État policier », se plaint Jared Hamil, porte-parole de la coalition d’associations organisatrices de la grande marche de lundi, jour d’ouverture. Environ 5 000 personnes sont attendues ce jour-là, selon lui.
Des kilomètres de barrières métalliques commençaient à enfermer hier la zone de la convention, telle une forteresse bien gardée. À l’intérieur, le Secret Service, chargé de la protection du président, des candidats à la présidentielle et des hautes personnalités, filtrera chacun des 50 000 participants et journalistes via des détecteurs de métaux. Les 15 000 membres de la presse qui couvrent l’événement ont commencé leurs démarches d’accréditation en janvier. L’immense opération, qui a coûté 50 millions de dollars, est financée par une subvention du gouvernement fédéral. Outre les salaires et logements des policiers, 40 % du budget couvrent des achats d’équipements, de caméras de surveillance, d’uniformes spéciaux et même d’un véhicule blindé d’assaut. Des dizaines de rues seront fermées à la circulation pendant une semaine, dont une section d’autoroutes. Même les poubelles des commerçants ont été retirées.
Parées au pire, les autorités ont aussi prévu le cas d’arrestations massives, et la capacité de la prison locale d’Orient Road a été accrue pour l’occasion, explique le porte-parole du shérif du comté d’Hillsborough, Larry McKinnon. Mais les policiers assurent craindre les caprices de la météo plus que les débordements, à l’heure où la tempête tropicale Isaac menace de devenir un ouragan à l’approche du golfe du Mexique.
Parallèlement, dans une tribune publiée hier par le Wall Street Journal, Mitt Romney a réaffirmé que son expérience d’investisseur le qualifiait pour la fonction de président des États-Unis, une notion contestée depuis des mois par le président sortant Barack Obama. M. Romney a ainsi assuré que ses 15 années passées à la tête de l’entreprise Bain Capital l’aideront « en tant que président à remettre notre économie sur les rails, créer des emplois et faire avancer les choses à Washington ».
(Source : AFP)
Les milliers de contre-manifestants attendus à la convention républicaine américaine à partir de lundi devront défiler sur un parcours barricadé d’un kilomètre et pas plus de 90 minutes, selon des mesures de sécurité d’exception. Évalués à entre 10 000 et 15 000 par les autorités, ils seront encadrés par 3 500 à 4 000 policiers arrivés en renfort à Tampa, en Floride. De...
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