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Moyen Orient et Monde - Conflit

Dans le Sud somalien, la population prise dans l’étau de la guerre

Dans le Sud somalien contrôlé par les rebelles islamistes shebab, les habitants vivent dans une double crainte : les raids de l’aviation kényane censés viser les insurgés et la foudre de shehab persuadés que des espions se cachent parmi eux.
À Baidoa, une des villes citées comme cible par l’armée kényane, « tout le monde est inquiet maintenant, nous entendons le bruit des avions survolant la région tout les jours », affirme Mohammad Samow. Dans ce climat de tension, des témoins assurent que les militants shebab confisquent des téléphones portables de personnes qu’ils soupçonnent d’espionner pour le compte du gouvernement kényan ou du gouvernement fédéral de transition somalien (TFG), dont les insurgés ont juré la perte. Selon un habitant, des shebab se mêlent à la population pour vérifier si certains ne communiquent pas des cibles potentielles au Kenya.
Après quelques dissensions au lancement, mi-octobre, de l’offensive kényane dans le Sud somalien, le TFG et Nairobi ont affiché leur volonté commune de mettre les insurgés en échec. Ensemble, ils ont demandé à la communauté internationale de les aider à atteindre leur principal but : la prise de Kismayo, un port essentiel au financement des rebelles. La-bas aussi, la crainte a gagné la population. « Ce sont les civils qui s’inquiètent le plus ici à Kismayo, nous avons entendu que des civils ont été bombardés dans un camp près de Jilib et on s’attend à ce que la même chose se produise ailleurs si les Kényans continuent d’attaquer ces villes », dit un résident se présentant sous le nom de Dahir.
Selon Médecins sans frontières, qui avait une équipe sur place, le raid du Kenya sur Jilib, dimanche, a fait cinq morts parmi les civils dans le camp de déplacés de la ville, qui accueille les victimes de la catastrophe humanitaire qui frappe le pays depuis plusieurs mois. L’armée kényane a démenti avoir frappé des civils. Mais elle a dans la foulée menacé de raids une dizaine d’autres villes, dont Baidoa et Kismayo, et a conseillé aux civils de s’y tenir à l’écart des shebab. Nairobi entend déloger les rebelles du Sud somalien, les accusant d’avoir violé son intégrité territoriale après une série d’attaques et d’enlèvements sur son sol.
Pendant ce temps, pour limiter les pertes matérielles dans les raids, les shebab videraient eux leurs caches d’armes à Kismayo, affirment des habitants. « Plusieurs stocks d’armes et d’autres équipements shebab sont vides maintenant », dit l’un d’eux sous couvert d’anonymat. Pour lui, les raids kényans ne feront ainsi de toute façon pas vraiment de dégâts sur les positions shebab.
          (Source : AFP)
Dans le Sud somalien contrôlé par les rebelles islamistes shebab, les habitants vivent dans une double crainte : les raids de l’aviation kényane censés viser les insurgés et la foudre de shehab persuadés que des espions se cachent parmi eux.À Baidoa, une des villes citées comme cible par l’armée kényane, « tout le monde est inquiet maintenant, nous entendons le bruit des avions...

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