Les premières traces du palmipède, baptisé « kairuku » – le plongeur qui revient avec sa pitance, en langue maorie –, ont été découvertes en 1977 dans les entrailles d’une falaise à Waimate, sur l’île du sud néo-zélandaise par le paléontologue Ewen Fordyce, de l’université d’Otago. Au fil du temps, le professeur Fordyce a complété ses trouvailles et a invité le spécialiste américain Dan Ksepka, de l’université de Caroline du Nord (États-Unis), à l’aider à recomposer le pingouin. « Kairuku était un oiseau élégant par rapport aux autres pingouins, avec un corps élancé et de longues nageoires, mais des pieds et des jambes courts et larges », a expliqué Dan Ksepka. Sa physionomie lui permettait de nager plus loin et de plonger plus profond que ses congénères modernes. Le changement climatique ou la prédation des dauphins et des phoques en plus grand nombre pourraient expliquer son extinction.
Ces travaux ont été publiés dans la dernière édition du Journal of Vertebrate Paleontology. Kairuku ne serait toutefois pas le plus grand pingouin de l’histoire. En 2010, des scientifiques ont révélé l’existence d’une espèce vieille de 36 millions d’années qui aurait atteint 1,50 m.
(Source : AFP)