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Culture - Art conceptuel

Au Beirut Art Center, Khalil Rabah relit l’histoire

Dans une exposition individuelle au BAC qui a lieu jusqu’au 18 août, Khalil Rabah propose une relecture de l’histoire à sa manière. Une démarche qui suscite la curiosité et soulève des interrogations.

Détournement de l’œil entre réalité et virtuel.

«Review» est le titre de ce travail entrepris par Rabah depuis dix ans. L’exposition, doublée d’une installation, est un processus en cours qui invite le visiteur à explorer et à défricher les constantes qui ne sont souvent que dogmes rigides.
Né en 1961 à Jérusalem, Khalil Rabah poursuit des études d’architecture et de beaux-arts à l’université de Texas. Comment dès lors ne pas se positionner dès le début (comme un grand écart en termes de ballet) entre deux mondes et deux cultures? C’est dans cet esprit que l’artiste contribuera, par la suite, à créer en 1998 à Jérusalem la fondation al-Ma’mal pour l’art contemporain, la biennale Riwaq en 2005 et à fonder, quelques années plus tard, le Musée d’histoire naturelle et du genre humain. Membre depuis 2010 du comité du Home workspace program, initiative pédagogique lancée par l’association Ashkal Alwan, Rabah a participé à diverses biennales dans le monde.
Le Beirut Art Center (BAC) est devenu donc, pour une certaine période, l’espace abritant ce travail introspectif. D’ailleurs, le musée de Rabah ainsi que son travail pictural sont destinés à voyager, à se délocaliser pour se replacer et se nourrir d’autres lieux.
Ses fiches répertoriées, son travail cartographique (les cartes grand format bien suspendues et alignées), les recherches effectuées accompagnées de notices, les classements des objets en thème (section botanique, géologique et paléontologique ainsi que la terre et le système solaire), indiquent qu’il s’agit d’une institution. C’est là où Rabah suscite le questionnement. Parle-t-il d’une institution dans le plein sens du terme alors qu’elle est ambulatoire et que les spécimens exposés sont faits main par l’artiste en vue de donner une dimension nouvelle à l’objet? Une vision différente? Son travail part de cette déconstruction pour atteindre, grâce à différentes méthodologies, des espaces nouveaux. Déplacement et replacement, tels sont les thèmes récurrents de cette démarche qui se ramifie également dans un travail pictural ou autre. Ainsi, dans ses toiles qui se dédoublent, puisqu’elles sont effectuées toutes en duplicate, Khalil Rabbah invite le regard à chercher le détail, à revoir le modèle exposé et à ajouter sa propre compréhension des choses. Une mise en abîme qui remet l’histoire en question et qui fait une synthèse pour la relire sous un angle nouveau.
Émerveillement, curiosité et découverte, voici ce que propose Khalil Rabbah. «C’est aussi simple que cela, dit-il. C’est ainsi qu’on fait avancer les choses en leur insufflant une nouvelle vie. »
«Review» est le titre de ce travail entrepris par Rabah depuis dix ans. L’exposition, doublée d’une installation, est un processus en cours qui invite le visiteur à explorer et à défricher les constantes qui ne sont souvent que dogmes rigides. Né en 1961 à Jérusalem, Khalil Rabah poursuit des études d’architecture et de beaux-arts à l’université de Texas. Comment dès lors ne...
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