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Culture - Festivals - Beiteddine

Pari réussi pour la « Honor Band » de Lebam

C’est pour Ghassan Tuéni, disparu il y a 40 jours, que les jeunes de Lebam (Lebanese Association for Music) sont montés sur la scène de la cour intérieure du palais de Beiteddine pour un vibrant hommage en musique.

Dans la cour du palais des Émirs, l’« Honor Band » de Lebam en l’honneur de Ghassan Tuéni. Photo Antoine Rayess

« Pour Ghassan, le mélomane et non le politicien », a précisé le cofondateur de Lebam, le « musicien-député » du Metn, Ghassan Moukheiber. En 2008, les deux hommes, en association avec feu Walid Gholmieh, décidaient de mettre en place un projet fédérant autour d’instruments à vent et de percussions (en vrac : clarinette, saxophone, trompette, trombone, tuba et tambour) des jeunes âgés de 10 à 20 ans. Ensemble, ils fondent une association qui se propose de diffuser au Liban un enseignement musical gratuit de ces instruments auprès des jeunes et de les regrouper dans le cadre d’un orchestre d’harmonie en collaboration avec le Conservatoire supérieur de musique.
Aujourd’hui, Lebam compte près de 250 élèves, répartis sur trois centres à Beit Mery, Baskinta et Jdeidé et envisage d’en créer d’autres, dont un à Tyr et un autre dans la région du Chouf. « Nous avons simplement trois restrictions, signale Ghassan Moukheiber, nos jeunes ne jouent pas de la musique dans les meetings politiques ni dans le cadre de mariages ou d’enterrements. »
« La musique est un moyen de développer la collaboration entre les jeunes de ce pays qui n’en offre pas d’autres exemples. Chaque instrument seul n’a pas de valeur. Et c’est par les sons de chacun que l’orchestre entier brille. C’est aussi une belle leçon de respect des différences pour des enfants qui ne partagent peut-être pas un même bagage social ou culturel », souligne le député qui, ce soir-là à Beiteddine, se voulait davantage homme de musique que politicien. Un mélomane qui parle avec passion et entrain en prêtant l’oreille aux répétitions de l’« Honor Band » formée des 60 meilleurs éléments de l’institution.
Une soixantaine de jeunes, en costume rouge et munis de leurs instruments, qui prennent place pour le spectacle sur les gradins de la cour du palais des Émirs, sous les applaudissements d’un public très familial. Mères émues, pères fiers. Et grande agitation pour les frères et sœurs. Cependant, dès le premier morceau, cette ambiance bon enfant va céder la place à l’admiration. Ces jeunes, certains hauts comme trois pommes, interprètent avec brio un répertoire pour le moins festif. C’est en véritables musiciens qu’ils offrent un concert sans faute.
Into The Clouds pour lancer la série, puis le fameux Nutcracker vont donner le ton de la soirée. Certains des morceaux choisis rappellent les dessins animés, notamment avec Colonel Bogey March ou The Pink Panther. Ils offrent un petit hommage au roi de la pop en reprenant Billie Jean. Céline Dion sera aussi au programme avec le fameux My Heart Will Go On. Et comme les légendes sont aussi libanaises, les frères Rahbani auront aussi leur lot avec Kan a’anna tahoun et Hilli ’arrih.
Au final, cette soirée quasi improvisée aura joyeusement remplacé les « Cranberries » prévus ce soir-là. Et démontré qu’on peut s’offrir une « standing ovation » à n’importe quel âge.
« Pour Ghassan, le mélomane et non le politicien », a précisé le cofondateur de Lebam, le « musicien-député » du Metn, Ghassan Moukheiber. En 2008, les deux hommes, en association avec feu Walid Gholmieh, décidaient de mettre en place un projet fédérant autour d’instruments à vent et de percussions (en vrac : clarinette, saxophone, trompette, trombone, tuba et...

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