Rechercher
Rechercher

Culture - Musique

Tonique duo de trompette et piano pour des airs du bel canto...

Un concert qui sort du lot à l’église Saint-Joseph (USJ), organisé conjointement par l’Université antonine et l’Institut culturel italien au Liban. Habile transcription des arias ou duos de l’art lyrique pour un brillant duo de trompette et piano. Tonique et précieux moment pour la redécouverte de la musique grâce au talent du trompettiste Maura Maur et de la pianiste Françoise de Clossey.

Un duo pour un concert unique.

Pour ce concert unique qui a groupé bon nombre de mélomanes, des pages de Bellini, Donizetti, Rossini et Verdi. Arrivent devant l’autel pour le premier salut au public, la pianiste Françoise de Clossey, cheveux blonds à mi-dos, dans une longue robe noire avec un col bordé d’un boa en plumes noires de geai, ainsi que le trompettiste Mauro Maur, vêtu d’une veste sombre avec une pochette rouge.
De l’Angleterre du VXIIe siècle des Puritains de Bellini jusqu’à la liesse du canal de Suez à travers la Aïda de Verdi, la trompette, accompagnée des accords du clavier, a ici le vent en poupe. Sans passer par Jéricho, mais de l’opéra khédival du Caire aux Stuart, la trompette fait revivre un monde bel cantiste curieusement renouvelé où sans ténor, baryton, soprano, divo ou diva, l’art lyrique, à travers une musique instrumentale, est étonnamment vivant.
En ouverture la Cabaletta d’un énergique duo (Suoni la tromba intrepido) des plus «belliniens» où la trompette a suppléé, avec superbe, aux voix humaines.
Plus tendre est cette « larme furtive » de Donizetti (L’Elixir d’amour) où le souffle, tout en nuances subtiles, du trompettiste restitue tout le mystère des battements d’un cœur dévoilé.
Douceur suave de La Pie voleuse de Rossini sur les touches d’un clavier aux notes luisantes, gaies et volatiles. Suit une «marche» rossinienne des plus pimpantes (celle dédiée au mariage du duc d’Orléans) où la trompette à elle seule a toutes les allures d’un vibrant appel, tout en fanfare, fanfaronnade et panache. Retour au solo de clavier pour une bondissante «tarentelle» aux accents frétillants comme poissons dans l’eau, du plus inspiré et gourmand des mélodistes italiens.
Ferveur, piété et sens de la gravité avec un Ave Maria (tiré de l’intermezzo de Cavalleria Rusticana) de Mascagni où la trompette a les tonalités d’une prière incantatoire.
Et la part belle est à Giuseppe Verdi avec, en ouverture de ses partitions sur le pupitre, la romance d’une Céleste Aïda où les chromatismes de la trompette font oublier les voix de Pavarotti ou Domingo qui se sont pourtant illustrés dans ce chant lumineux.
Suit le Va pensiero de Nabucco qui, en épousant les courbes cuivrées de la trompette, retentit dans les méandres d’une fluide mélodie tout en déployant, comme de grandes ailes frémissantes, ses phrases sombres et élégiaques.
Note grave et crépusculaire à travers une musique sublime, celle du Prélude de la Traviata interprété en solo de clavier. Écriture des mains mêmes de Verdi qui restitue ici toutes les facettes d’une musique qui va droit au cœur en annonçant la chute tragique d’une femme rachetée par l’amour.
Brindisi reste un moment de joie et de pétillement dans son rythme et ses emballées où la trompette, avec une délicieuse et contagieuse vitalité, mène le bal des notes. Retour au solo de clavier avec la sémillante et sinueuse Danse d’Aïda.
Pour conclure, en grande pompe comme il se doit, la Grande marche triomphale de Aïda. Un moment somptueux où accords du clavier et accents à bon escient de la trompette font un miracle d’entente.
Salve d’applaudissements d’un public conquis et deux bis détonants dont un hommage à Ennio et son fils Andrea Moriconi, amis de longue date du trompettiste Mauro Maur. Nouvelle tempête d’ovation avant de rejoindre au-dehors la pluie qui s’est abattue dans un orage bien annoncé...
Pour ce concert unique qui a groupé bon nombre de mélomanes, des pages de Bellini, Donizetti, Rossini et Verdi. Arrivent devant l’autel pour le premier salut au public, la pianiste Françoise de Clossey, cheveux blonds à mi-dos, dans une longue robe noire avec un col bordé d’un boa en plumes noires de geai, ainsi que le trompettiste Mauro Maur, vêtu d’une veste sombre avec une pochette...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut