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Culture - Danse

Entrez dans le cadre, voyez comme on danse !

« Esquisses » est un spectacle conçu et réalisé par May Ogden-Smith dans lequel la danse se mêle aux grands tableaux de maîtres.

Petites danseuses semblant surgir de la toile.

la musique avait aussi son mot à dire dans cette chorégraphie à la fois didactique et divertissante dans ce sepctacle qui a été présenté durant deux week-ends au Monnot.
Esquisser un pas puis un autre sur scène, cela donne une danse. Esquisser un trait puis un autre sur une page blanche, cela donne un dessin. Et s’il faudra mélanger les deux expressions et les mettre sur fond sonore, voilà que cela donne un très bon spectacle original signé May Ogden-Smith où les mouvements des jeunes filles de différents âges s’inspirent des œuvres de grands maîtres de la peinture.
Chorégraphe, comédienne et enseignant la danse dans plusieurs établissements scolaires de Beyrouth, May Ogden-Smith a un style particulier qu’elle brosse en quelques lignes. Ayant toujours rêvé d’un spectacle qui mêlerait plusieurs disciplines à la fois, elle a pu enfin réaliser ce projet grâce à la collaboration du Collège protestant.
Ainsi, en toges grecques vaporeuses, tutus multicolores, justaucorps argentés ou simplement en tenues de ville, des jeunes filles de tous âges évoluent sur les planches du théâtre Monnot, créant à leur tour de beaux tableaux animés. Les costumes choisis avec le souci du moindre détail s’adaptent parfaitement à l’œuvre picturale que renvoie un caméscope sur grand écran. Donnant corps et vie à une sélection de toiles allant du classicisme au pop art, en passant par le cubisme et l’impressionnisme, semblant jaillir du cadre, les danseuses esquissent des mouvements en harmonie avec le sujet projeté en grand format sur le mur. Par moments, elles se fondent avec le thème mais composent, à d’autres moments, une suite imaginée par la chorégraphe. Les tableaux sont courts, successifs et ravivent l’imagination comme des étincelles fugaces, rappelant les émotions et les impressions autrefois créées par ces toiles.
Que ce soit l’Automate d’Edward Hopper interprétée par Nay Samadi sur une chanson de Barbara, ou cette superbe toile de Magritte, La Golconde, reprise par ces adolescentes en manteaux et chapeaux noirs, ou encore Yvette Guibert de Toulouse-Lautrec incarnée par Jana G. Younès, les tableaux s’animent avec, chaque fois, une exergue du peintre. Par ailleurs, l’audience appréciera également ces jeunes naïades, authentiques Baigneuses de Pablo Picasso, se déhanchant sur un air de Misirlou, ou ces petites boîtes de Campbell’s Soup semblant sortir de l’écran, ou encore cette nature morte de Paul Cézanne qui devient bien vivante avec des petites danseuses se transformant tout d’un coup en pomme, abricot, pêche.
La chorégraphie de May Ogden-Smith est un hymne à la joie, une célébration de la danse et de la vie avec ses amertumes, sa solitude, mais aussi ses joies. Et pour reprendre la citation de Henri Matisse qui accompagne le dernier tableau, La Danse, interprété par Myriam Chami, Lida Charaf, Sacha Karrim, Nada Toutounjy et Jana G. Younès : « Un ton seul n’est qu’une couleur, deux tons, c’est un accord, c’est la vie. » C’est cette vie qu’a réussi à mettre sur scène May Ogden-Smith.
la musique avait aussi son mot à dire dans cette chorégraphie à la fois didactique et divertissante dans ce sepctacle qui a été présenté durant deux week-ends au Monnot. Esquisser un pas puis un autre sur scène, cela donne une danse. Esquisser un trait puis un autre sur une page blanche, cela donne un dessin. Et s’il faudra mélanger les deux expressions et les mettre sur fond sonore,...
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