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Moyen Orient et Monde - Insécurité

Le n° 2 des SR libyens enlevé

Le numéro deux des renseignements libyens, Moustapha Nouh, a été enlevé hier « peu après son retour à Tripoli d’un voyage à l’étranger », a déclaré un responsable de sécurité. Un ex-commandant rebelle qui était aux côtés de M. Nouh lors de son enlèvement a expliqué à une chaîne de télévision que des hommes armés les avaient arrêtés à leur sortie de l’aéroport, les forçant à monter dans une voiture dont la destination lui était inconnue. Lui a pu s’échapper en ouvrant sa portière, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le calme était revenu dans la capitale après les affrontements armés qui ont fait plus de 40 morts lors d’une manifestation vendredi réclamant le départ de la capitale d’une milice originaire de Misrata. Le gouvernement a salué ce retour au calme, affirmant que la situation sécuritaire à Tripoli était « excellente » et « sous contrôle », et assurant que « les services compétents des ministères de la Défense et de l’Intérieur ont pris toutes les dispositions nécessaires pour sécuriser la ville » après les heurts.
Pendant ce temps, à Tripoli, la colère est plus vive que jamais : le conseil local (équivalent d’une mairie) a appelé à une grève générale de trois jours « en signe de deuil » et de solidarité avec les familles des victimes, « mais si nos demandes ne sont pas exaucées, nous continuerons », a dit Saadat al-Badri, qui préside le conseil municipal, déclarant que les responsables de la ville souhaitent le départ de toutes les milices de la capitale libyenne. « Nous ne négocierons pas avec eux. Nos demandes sont limpides, nous voulons une décision. ». Et des habitants, exaspérés par les exactions des milices, ont appelé samedi à la désobéissance civile, érigeant des barricades sur d’importantes artères et brûlant des pneus. Hier en fin d’après-midi, plusieurs routes étaient fermées à la circulation.

Désobéissance civile
Dans la vieille ville et au centre de Tripoli, ainsi que dans les banlieues de Fachloum, Tajoura et de Janzour, les magasins ont laissé leurs rideaux baissés, à l’exception de quelques commerces alimentaires et cafés, selon des journalistes de l’AFP. Les banques ont fermé leurs portes, ainsi que la plupart des écoles et des universités.
Déplorant l’impunité des milices en raison des dysfonctionnements du système judiciaire libyen depuis l’insurrection de 2011, Hanan Salah, représentante de Human Right Watch en Libye, a estimé que « la priorité pour les autorités est maintenant d’avoir une emprise sur ces groupes rebelles, les désarmer (...) et leur demander des comptes pour les crimes commis ». « Sinon, il y a un risque réel d’une escalade de la violence. »
Dans un communiqué, le conseil local de Tripoli a appelé les habitants de la capitale « au calme et à la retenue », les invitant à donner une chance à des médiations en cours en vue de mettre fin aux violences.
(Source : AFP)

Le numéro deux des renseignements libyens, Moustapha Nouh, a été enlevé hier « peu après son retour à Tripoli d’un voyage à l’étranger », a déclaré un responsable de sécurité. Un ex-commandant rebelle qui était aux côtés de M. Nouh lors de son enlèvement a...
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