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Moyen Orient et Monde - Conflit

Pour Assad, seul le peuple syrien a le droit de décider de l’avenir du pays

Le président syrien a rencontré brièvement l’émissaire de l’ONU ; Moscou met en garde contre un échec de Genève 2.

Le président Bachar el-Assad a insisté hier auprès de l’émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, sur son refus de toute ingérence en faveur de l’opposition lors de la conférence de Genève 2 destinée à trouver une solution au conflit qui ravage le pays.
« Le peuple syrien est la seule partie à avoir le droit de décider de l’avenir de son pays. Toute solution ou tout accord doit avoir l’aval des Syriens et refléter leur volonté, loin des ingérences extérieures », a dit M. Assad au cours d’une brève rencontre à Damas avec le médiateur de l’ONU, selon l’agence officielle SANA. « La réussite de n’importe quelle solution politique passe par l’arrêt du soutien aux groupes terroristes, par une pression sur les pays qui facilitent le passage des terroristes, qui leur offrent argent, armes et soutien logistique », a-t-il ajouté, faisant allusion au Qatar, à la Turquie ainsi qu’aux pays occidentaux qu’il accuse de fournir armes et fonds à ses ennemis.
Toujours selon SANA, M. Brahimi a de son côté souligné que « les efforts déployés en vue de la tenue de la conférence de Genève se concentr(aient) sur la façon de permettre aux Syriens de se réunir et de se mettre d’accord le plus tôt possible sur une solution à la crise ».

La bouderie saoudienne
M. Brahimi, qui n’était pas venu depuis décembre 2012 à Damas en raison d’une brouille avec le chef de l’État, a été reçu hier pendant moins d’une heure seulement. L’émissaire, en tournée dans la région depuis le 19 octobre, devrait rencontrer aujourd’hui des opposants de l’intérieur avant de se rendre demain à Beyrouth. Il n’a pas été reçu jusqu’à présent par l’Arabie saoudite, hostile à la conférence de paix de Genève, espérée pour fin novembre, car selon elle, elle donne la part belle au régime de Damas et permet à son ennemi, l’Iran, de participer aux discussions. M. Brahimi a cependant exprimé l’espoir de voir l’Arabie saoudite y participer. Sa porte-parole Khawla Matar a insisté sur le fait qu’il « apprécie le rôle du royaume saoudien pour faire avancer le processus de paix ». Ces déclarations font suite à des propos
attribués à M. Brahimi par la presse libanaise, critiquant « le rôle saoudien qui entrave une solution politique » en Syrie, où le conflit a fait plus de 115 000 morts depuis mars 2011.
De son côté, la Russie, qui soutient Damas et se trouve avec les États-Unis à l’initiative de cette conférence, a mis en garde contre un échec de la conférence Genève 2. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a averti qu’un renversement par la force du régime syrien constituerait « une énorme menace » sur la région.

L’échappée belle
Au même moment, quelque 800 civils, en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été évacués de Mouadamiyat al-Cham, une banlieue au sud-ouest de Damas tenue par les rebelles et assiégée depuis un an par l’armée, venant s’ajouter aux 3 000 civils qui avaient déjà été évacués de cette ville quelques semaines plus tôt.
Toujours à Damas, l’armée syrienne a bombardé hier Hajar al-Aswad, dans les faubourgs sud-est de la capitale, tuant six personnes dont trois enfants, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Dans le centre de Damas, plusieurs personnes ont été blessées par la chute d’obus tirés par les rebelles sur la rue Bagdad, une artère passante dans le quartier de Kassaa, a précisé cette organisation, qui bénéficie d’un large réseau de militants, de médecins et d’avocats à travers le pays.
En outre, onze personnes ont été tuées lors d’une attaque des rebelles contre un village alaouite, dans la province centrale de Homs, selon l’OSDH, qui s’appuie sur un large réseau de militants et sources médicales.
Alors que la situation humanitaire et sanitaire se dégrade de jour en jour, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé mardi dix cas de poliomyélite touchant des enfants syriens, dans le nord-est de la Syrie. Les enfants victimes de paralysie aiguë dans la région de Deir ez-Zor ont tous moins de deux ans et n’étaient pas vaccinés.

(Source : AFP)
Le président Bachar el-Assad a insisté hier auprès de l’émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, sur son refus de toute ingérence en faveur de l’opposition lors de la conférence de Genève 2 destinée à trouver une solution au conflit qui ravage le pays.« Le peuple syrien est la seule partie à avoir le droit de décider de l’avenir de son pays. Toute solution ou...
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