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Sport

Bientôt un homme d’intérieur ?

L’Espagnol a tout gagné ou presque dans sa carrière. Un nouveau défi attend encore le numéro un mondial : briller en salle.
Une fois passé le Masters 1000 de Shanghai, qui a démarré ce week-end, le grand magic circus du tennis va retrouver l’Europe et les tournois en salle. Avec, en point de mire, le Masters de Londres. Cela dit, le tournoi de Shanghai disposant d’une toiture amovible, la saison indoor peut démarrer une semaine plus tôt pour peu que le mauvais temps vienne frapper la mégalopole chinoise.
C’est donc lorsque débute un moment de la saison où il n’a jamais pété le feu que Rafael Nadal va étrenner son statut retrouvé de numéro un mondial. Même s’il s’est incliné ce dimanche en extérieur contre Novak Djokovic, son prédécesseur sur le trône, c’est bien lorsqu’il a un toit sur la tête que l’Espagnol est le plus vulnérable. Pourtant devenu au fil des années un champion tout terrain, Nadal n’est jamais devenu un caïd du tennis en salle. Soixante titres à son palmarès, un seul en indoor, en 2005, à Madrid, lorsque ce tournoi se déroulait alors juste avant Bercy. Un match héroïque d’ailleurs, remporté face à Ivan Ljubicic, alors que le Croate avait mené deux manches à rien. À l’époque, déjà, Nadal avait les genoux en capilotade mais il avait tenu malgré la souffrance. D’ailleurs, déjà, on disait qu’il tirait trop sur la machine. Pour être tout à fait exact, Rafa a remporté un deuxième titre en salle, cette année à Sao Paulo, mais c’était sur terre battue. Une originalité désormais sur le Tour.

L’hypothèse
de la fatigue
Mais cette victoire à Madrid, les articulations en feu est un bon indice sur l’analyse que l’on peut tirer de l’échec relatif de Rafa en indoor. À cette période de l’année, le Majorquin, qui n’est pas du genre à jouer l’économie, est souvent sur les rotules. Soit il est effectivement extrêmement fatigué et il se laisse glisser tranquillement vers les vacances – sans rien balancer mais en jouant avec les moyens du bord – soit il s’aligne avec trop de douleurs pour espérer quoi que ce soit.
Je ne vois pas d’autres explications car il n’y a pas de raisons tennistiques pour que le protégé de Tony Nadal ne soit pas également très performant entre quatre murs. Pourquoi un champion de son calibre, devenu un crack sur gazon et sur dur, pourrait ne pas être efficace en salle ? Par nature, l’Espagnol, en tant que terrien, est avant tout un joueur d’extérieur, mais il est quand même plus facile de devenir un « joueur de salon » que d’effectuer la transition inverse. C’est quand même très – trop ? – confort, les salles, pour jouer au tennis ! Avec une même lumière – mais on peut ne pas aimer la lumière artificielle, c’est vrai – une température constante et l’absence de vent. Et que l’on ne me parle pas de la vitesse de jeu pour expliquer les échecs de Nadal dans ces conditions de jeu. Elle a été tellement ralentie que ce n’est pas un problème pour lui.
D’ailleurs, ses finales à Bercy (2007), Rotterdam (2009), ou mieux, au Masters (2010) le prouvent : Nadal peut évidemment avoir un niveau de jeu plus que correct en indoor. Mais à l’heure de clore certains matches, il lui manque toujours un petit je ne sais quoi, qu’il faut sans doute effectivement aller chercher du côté du physique. Cette année, année de son retour avec le succès que l’on sait, Nadal a beaucoup joué : 69 matches depuis février. Est-il, une nouvelle fois, complètement raplapla à l’heure de l’automne ? Patrick Mouratoglou, dans L’Équipe de ce matin, avançait une thèse intéressante.
Le coach de Serena Williams suspectait des problèmes d’appui pour expliquer les soucis en revers de l’Espagnol cette semaine. Qui dit appui, dit genou. Alors...
Même s’il a de très fortes chances de rester numéro un d’ici à la fin de l’année, Nadal va tout de même devoir se méfier de son dauphin qui, en gagnant tous les tournois dans lesquels il est engagé (plus la finale de la Coupe Davis), peut encore espérer reprendre sa place. L’Espagnol n’est donc pas en vacances. Et puis il lui reste un objectif majeur : remporter le Masters, seul titre historique du tennis à ne pas apparaître à son palmarès.
En cas de victoire à Londres, on pourra vraiment dire de Nadal qu’il a tout gagné au moins une fois : les quatre grand chelem, des Masters 1000 en pagaille (26 trophées, c’est le record), la Coupe Davis et donc le tournoi des Maîtres. Qui dit mieux ?
L’Espagnol a tout gagné ou presque dans sa carrière. Un nouveau défi attend encore le numéro un mondial : briller en salle.Une fois passé le Masters 1000 de Shanghai, qui a démarré ce week-end, le grand magic circus du tennis va retrouver l’Europe et les tournois en salle. Avec, en point de mire, le Masters de Londres. Cela dit, le tournoi de Shanghai disposant d’une toiture...

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