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Moyen Orient et Monde - Chine

Peine sévère requise contre Bo Xilai à la fin de son procès

Le procès du dirigeant déchu Bo Xilai, qui a tenu en haleine la Chine depuis cinq jours, s’est achevé hier sur un réquisitoire demandant une peine sévère pour les faits reprochés à l’accusé, qui les a farouchement réfutés. Les infractions imputées à l’ex-haut responsable – corruption, détournement de fonds publics et abus de pouvoir pour entraver une enquête criminelle visant son épouse–, sont « constituées » et « extrêmement graves », a déclaré le procureur, qui a poursuivi : « Il plaide non coupable (...) et aucune circonstance atténuante ne permet d’envisager pour lui une peine allégée. » Le jugement a été mis en délibéré à une date non précisée, a indiqué le tribunal de Jinan où était jugé l’ancien membre du puissant bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, qui avait remis à l’honneur une « culture rouge » néomaoïste dans son fief de Chongqing, immense métropole du sud-ouest du pays.
La brutale disgrâce l’an dernier du charismatique leader, un personnage flamboyant promis aux plus hautes fonctions dans la deuxième puissance mondiale, avait créé une onde de choc dans l’appareil communiste et le pays. De l’avis des experts, Bo Xilai, 64 ans, qui encourt la peine capitale, devrait être condamné à une longue réclusion déjà décidée par la direction communiste. En outre, malgré l’apparente et inhabituelle transparence des débats contradictoires, les autorités ont soigneusement contrôlé les informations communiquées à l’extérieur du tribunal.
Durant cinq jours d’audience, l’intérêt des Chinois est allé croissant pour ce procès qui a jeté une lumière crue sur les mœurs d’une nomenklatura communiste jouissant de luxueuses résidences, de voyages en jets privés ou de safaris en Afrique. La journée d’hier a ainsi livré un nouveau lot de révélations croustillantes, Bo relatant par le menu la passion dévorante pour son épouse Gu Kailai de son ex-chef policier Wang Lijun. Ce serait même cet amour impossible qui aurait poussé Wang à se réfugier en février 2012 dans un consulat américain, d’où il a déclenché le plus retentissant scandale en Chine depuis des décennies, a affirmé Bo Xilai, commentant que la relation entre Gu Kalai et Wang Lijun tenait du « psychodrame ». La multitude de détails intimes révélés ont fait les délices de millions d’internautes chinois : « En écoutant la défense de Bo, le juge a dû sortir de sous la table le pop-corn et le Coca-Cola » comme dans une salle de cinéma, a raillé l’un d’eux.
(Source : AFP)
Le procès du dirigeant déchu Bo Xilai, qui a tenu en haleine la Chine depuis cinq jours, s’est achevé hier sur un réquisitoire demandant une peine sévère pour les faits reprochés à l’accusé, qui les a farouchement réfutés. Les infractions imputées à l’ex-haut responsable – corruption, détournement de fonds publics et abus de pouvoir pour entraver une enquête...

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