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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Kerry espère toujours voir les deux parties s’asseoir à la même table

Le secrétaire d’État américain estime que Palestiniens et Israéliens se rapprochent d’une reprise des négociations de paix.

À Amman, John Kerry a rencontré Nabil el-Arabi, secrétaire général de la Ligue arabe. Khalil Mazraawi/AFP

Le secrétaire d’État américain John Kerry a estimé hier qu’Israéliens et Palestiniens se rapprochaient d’une reprise des négociations de paix, après une nouvelle rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas, qu’il avait déjà longuement vu la veille. « Par des efforts intenses et déterminés, nous avons pu réduire ces divergences (entre Israéliens et Palestiniens) de manière très significative », a assuré M. Kerry lors d’une conférence de presse à Amman. « Nous continuons à nous rapprocher et je continue d’avoir l’espoir que les deux parties vont venir s’asseoir à la même table », a-t-il ajouté, après avoir rencontré M. Abbas ainsi que des représentants de pays arabes. M. Kerry, qui n’épargne pas ses efforts pour faire redémarrer les négociations israélo-palestiniennes, n’a pas souhaité donner de détails sur le contenu de ces discussions, expliquant qu’il « y a encore des formulations qui restent à élaborer ».
La délégation de la Ligue arabe a de son côté « convenu que les propositions de Kerry offr(aient) un fondement et un climat convenables pour relancer des négociations sérieuses, avec en particulier des éléments nouveaux sur les plans économique, politique et de la sécurité », a rapporté l’agence officielle jordanienne Petra. Mardi soir, M. Kerry avait passé cinq heures avec le président palestinien dans un hôtel de Amman pour l’iftar, le repas de rupture du jeûne de ramadan. « Ils ont poursuivi la conversation qu’ils mènent depuis quelques mois et ont abordé certains développements récents dans la région », a fait savoir le département d’État américain dans un communiqué. Les deux hommes ont également « discuté des détails d’un plan économique pour soutenir l’économie palestinienne » en attirant environ 4 milliards de dollars d’investissements privés dans les territoires palestiniens.
Selon un responsable palestinien s’exprimant sous couvert d’anonymat, M. Kerry est « déterminé à annoncer avant son départ (demain) la reprise des négociations » de paix, au point mort depuis 2010, mais a fait lui aussi état de « progrès dans les réunions avec Kerry ». Toutefois, le négociateur palestinien Mohammad Chtayyeh a mis en doute la volonté de paix du gouvernement israélien, évoquant le fait que l’administration militaire devait examiner la construction d’un millier de logements dans des colonies de Cisjordanie.

« Grand pas en avant »
M. Kerry a entamé mardi son sixième voyage au Proche-Orient depuis sa prise de fonctions en février pour tenter de remettre sur les rails le processus de paix israélo-palestinien. Sa nouvelle tournée survient alors qu’Israël a manifesté sa colère à propos de la décision de l’Union européenne d’exclure clairement les territoires occupés de sa coopération avec l’État hébreu. La nouvelle réglementation européenne, qui doit être officiellement publiée demain, impose que tous les accords entre Israël et l’UE indiquent explicitement qu’ils ne s’appliquent pas aux territoires occupés par Israël depuis 1967, excluant donc la Cisjordanie, Jérusalem-Est, la bande de Gaza et le plateau du Golan. Plusieurs ministres du Likoud (droite) du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu ont assuré que cette initiative européenne – saluée par les Palestiniens comme un « grand pas en avant » – sapait les efforts du secrétaire d’État américain John Kerry pour renouer les négociations. Dans un entretien à un journal allemand, M. Netanyahu a dénoncé la règlementation européenne comme « une tentative de tracer les frontières d’Israël de force à travers une pression économique plutôt que par les négociations ». Cela « fait perdre à Israël la confiance dans la neutralité de l’Europe », a-t-il insisté. M. Kerry n’a en outre aucun rendez-vous prévu dans l’immédiat avec M. Netanyahu, contrairement aux précédentes tournées qui l’avaient vu faire la navette entre Amman et Jérusalem.
En effet, cette déclaration intervient juste après l’autorisation par l’État hébreu hier de la construction de 732 habitations dans la colonie de peuplement de Modiin Ilit, en Cisjordanie, à mi-chemin entre Tel-Aviv et Jérusalem. C’est la poursuite de ces constructions dans les territoires occupés depuis la guerre des Six-Jours en juin 1967 qui avait provoqué la suspension des négociations de paix en 2010. « Il ne s’agit que de la toute première phase (...) Les étapes ultérieures devront êtres approuvées par le ministère de la Défense », a affirmé un porte-parole israélien après l’approbation délivrée par la commission du plan de l’administration civile, instance gérée par les militaires, dans les territoires occupés. Pour Mahmoud Abbas, les constructions doivent cesser avant la reprise des négociations, une requête rejetée par Benjamin Netanyahu, qui demande une relance du dialogue sans condition. Face à ce point d’achoppement, John Kerry a ranimé une initiative de la Ligue arabe en 2002, rejetée à l’époque, et a appelé les Israéliens à la considérer avec attention.

(Sources : agences)
Le secrétaire d’État américain John Kerry a estimé hier qu’Israéliens et Palestiniens se rapprochaient d’une reprise des négociations de paix, après une nouvelle rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas, qu’il avait déjà longuement vu la veille. « Par des efforts intenses et déterminés, nous avons pu réduire ces divergences (entre Israéliens et...

commentaires (4)

Reste-t-il encore quelque chose a négocier? Il n'y a plus autre chose que le string. Ah déjà parti en fumé lui! Zut il ne reste plus que le ...... Oups!

Pierre Hadjigeorgiou

12 h 21, le 18 juillet 2013

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Commentaires (4)

  • Reste-t-il encore quelque chose a négocier? Il n'y a plus autre chose que le string. Ah déjà parti en fumé lui! Zut il ne reste plus que le ...... Oups!

    Pierre Hadjigeorgiou

    12 h 21, le 18 juillet 2013

  • Les Palestiniens ne s’assoiront, qu'au moment où ils récupéreront les 50% de la Cisjordanie en plus des 100% de la Hachémite Jordanie !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 20, le 18 juillet 2013

  • MAIS ILS SE SONT ASSIS DES DIZAINES DE FOIS, ILS ONT ÉCHANGÉ DES EMBRASSADES "FRATERNELLES" PLEINES DE "FIEL"... LES PALESTINIENBS SE SONT DÉCULOTÉS MÊME... TANT DE FOIS... MAIS N'ACCEPERAIENT PAS UN SIMULACRE D'ETAT = FROMAGE DE GRUYÈRE...

    SAKR LOUBNAN

    09 h 12, le 18 juillet 2013

  • Il était plus que temps que l'UE déclare que "les accords avec Israel ne s'appliquent pas aux territoires occupés par ce pays depuis 1967". C'est encore très peu comme mesures méritées par l'Etat voyou, usurpateur des terres palestiniennes et grand ennemi de la paix.

    Halim Abou Chacra

    05 h 19, le 18 juillet 2013

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