Pour cette exposition donc, c’est Nevine Mattar qui présente ses dernières œuvres. Après des études d’enseignement, de psychologie et d’histoire, l’artiste qui parachèvera son cursus par un diplôme de beaux-arts à l’Université de Fairfield dans le Connecticut va multiplier les expositions collectives à Beyrouth, Amman, Dubaï et Doha, ou Londres et Paris. Mattar, qui s’est fait connaître par ses peintures murales ou ses personnages en papier mâché, revisite sans cesse des techniques novatrices et des médiums divers.
Assemblage de morceaux de tissus en patchwork, composition originale remaniée avec de la peinture ou simples acryliques, le travail se déploie en multiples couleurs chatoyantes. L’art pour Nevine Mattar est une recherche continue à la découverte de nouveaux moyens d’expression. Cette fois-ci, c’est le tissu qui est mis à l’honneur. Des personnages issus de l’imaginaire collectif, comme les Beatles, Marilyn Monroe ou encore Frida Kahlo, épousent sans dissonance des sujets plus personnels, formant ainsi une sorte de canevas tissé de fils enchevêtrés, mais aussi de petites histoires qui s’imbriquent l’une dans l’autre car, comme dit l’artiste, si l’exposition porte à juste titre le nom de textiles c’est bien parce que cela provient du latin «textilis», qui signifie «tissé», «tressé», «entrelacé», mais également parce que le dérivé est «texere» ou «tisser», ce qui évoquerait ainsi le mot «texte» et, par conséquent, les histoires qui se tissent au fil des œuvres. «J’aimerais donc que poésie et peinture se mélangent et se confondent dans un même tissage», dira-t-elle.