Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde

Brèves

WikiLeaks
 Assange dénonce le « procès-spectacle » de Manning
Le fondateur de WikiLeaks, l’Australien Julian Assange, réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres, a condamné hier « le procès-spectacle » de Bradley Manning, le soldat américain accusé d’être à l’origine de la fuite, au profit du site Internet, de 700 000 documents classifiés américains. « Le procès en cour martiale du prisonnier politique le plus important de l’histoire moderne des États-Unis a enfin commencé », a déclaré Julian Assange dans un communiqué diffusé sur le site de WikiLeaks. Le cybermilitant australien dénonce le fait que le soldat américain, jugé depuis lundi sur la base militaire de Fort Meade, dans le Maryland, près de Washington, soit poursuivi, selon lui, pour « le crime de dire la vérité ». « Ce n’est pas de la justice. Ça ne peut en aucun cas être de la justice. Le verdict a été rendu il y a longtemps », a-t-il poursuivi. « C’est un exercice de relations publiques destiné à fournir au gouvernement (américain) un alibi pour la postérité. C’est un spectacle de vengeance inutile, une mise en garde théâtrale aux personnes ayant une conscience », écrit-il encore. « Lorsque le fait de communiquer avec la presse revient à aider l’ennemi, c’est l’information des peuples qui devient criminelle », a-t-il encore jugé.

Mali
 L’armée part à la reconquête de Kidal
L’armée malienne est partie hier à la reconquête de Kidal dans le nord-est du Mali occupée par la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), accusée de pratiquer une « épuration raciale » à l’encontre des Noirs de cette ville. Cette reconquête de Kidal a commencé le jour où un attentat-suicide a été commis au domicile dans cette ville d’un chef militaire du MNLA connu sous le prénom de Malick, tuant le kamikaze qui s’est fait exploser et blessant une personne qui se trouvait dans la maison, selon des témoins. Un « grand nombre » de soldats « lourdement armés » sont arrivés à Anefis, localité située à 150 km au nord de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, et à 200 km au sud de Kidal, selon un habitant d’Anefis. « Pour le moment, il s’agit d’aller à Anefis en vue de préparer l’entrée à Kidal », a déclaré le porte-parole de l’armée, Souleymane Maïga. Il n’a pas souhaité préciser le nombre de soldats engagés, parlant juste de quatre « groupements tactiques interarmes » mobilisés pour y parvenir et « redéployés dans d’autres secteurs stratégiques » afin « de resserrer le dispositif autour de Kidal ». Des soldats français, dont l’intervention a permis le retour de la rébellion touareg avec laquelle ils collaborent, restent basés à l’aéroport de Kidal.

États-Unis
Les généraux, les viols et la justice...
Les responsables militaires américains se sont montrés réticents hier aux propositions visant à rendre la justice militaire indépendante de leur autorité dans les cas d’agressions sexuelles, mais ils ont promis un changement de culture dans leurs rangs. Assis en uniformes le long d’une immense table d’une salle d’audition du Sénat américain, 20 chefs militaires devaient subir pendant plusieurs heures un interrogatoire musclé de la part des sénateurs, consternés par la recrudescence des viols, agressions et harcèlements sexuels dans l’armée. « Nous ne pouvons pas régler ce problème sans un changement de culture au sein de l’armée », a déclaré Carl Levin, président démocrate de la commission de la Défense, jugeant indispensable d’établir « une politique de tolérance zéro contre les délits sexuels ». « Nous agissons rapidement et délibérément pour changer une atmosphère devenue trop complaisante », lui a répondu le chef d’état-major interarmées, le général Martin Dempsey. Mais « le rôle du commandant doit rester central », a-t-il averti. « Notre but devrait être de rendre les commandants plus responsables, et non de les rendre moins capables de corriger cette crise. La responsabilité du commandant pour préserver l’ordre et la discipline est essentielle. »

France
 Les indépendantistes corses prêts à reprendre les armes
Les indépendantistes du Front de libération nationale corse (FLNC), qui ont revendiqué en 2012 des dizaines d’attentats dans cette île française, se sont dit prêts hier à reprendre les armes dans un communiqué publié lors d’une visite dans l’île du ministre de l’Intérieur. « Nous reprendrons les armes pour que la France reconnaisse nos droits nationaux », annonce l’organisation en dénonçant « l’attitude ultrajacobine (centralisatrice) de la France », dans ce communiqué. La veille, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls avait appelé les Corses, « premières victimes des violences », et leurs élus « à se mobiliser » dans la « lutte contre les mafias ». « Nous ne nous laisserons jamais impressionner par les menaces », a réagi le ministre, interrogé par la presse, soulignant que ce communiqué mérite d’être « analysé ». « Il n’y aura pas la moindre négociation sous le diktat des menaces et des bombes », a-t-il ajouté. En visite lundi et mardi en Corse, Manuel Valls est arrivé dans un contexte tendu. Outre la sécurité, le ministre doit aussi aborder la question du développement économique et institutionnel de l’île.

Chine
Pas d’hommage aux victimes de Tiananmen
La police chinoise a restreint hier l’accès à un cimetière où sont inhumées des victimes de la répression du mouvement démocratique de Tiananmen, tandis qu’à Hong Kong 150 000 personnes étaient attendues à une grande veillée pour le 24e anniversaire du 4 juin 1989. Sous un ciel bas, les policiers déployés à l’extérieur du cimetière de Wanan, dans l’ouest de Pékin, en bloquaient l’entrée principale et ont demandé à des journalistes de quitter les lieux. Les familles des étudiants tués par l’armée chinoise ont l’habitude de se rendre à ce cimetière pour des cérémonies surveillées de près. Seulement une dizaine de parents de victimes ont finalement été autorisés à y entrer, sous escorte policière. Parmi eux se trouvait Zhang Xianling, qui a perdu son fils de 19 ans. Depuis samedi dernier, des gardes l’attendent en bas de chez elle pour la suivre dans tous ses déplacements, a-t-elle relaté. Des policiers en civil ont même, selon elle, filmé les personnes se recueillant devant les tombes.

Maroc
 Un ministre s’exprime en amazigh au Parlement, une première
Un ministre s’est exprimé en amazigh lors d’un échange officiel au Parlement, une première au Maroc où la nouvelle Constitution consacre le berbère comme une « langue officielle » au côté de l’arabe, se sont félicités hier des militants berbères. Lors de la séance hebdomadaire à la Chambre des représentants, lundi, le ministre de la Santé, Hossein el-Ouardi, a été interrogé en amazigh par un député socialiste (opposition) sur « les structures sanitaires déficientes » à el-Hoceima, une région berbérophone du nord du royaume. Le président de séance a alors demandé au ministre s’il comptait répondre en arabe ou en amazigh. « Je visiterai el-Hoceima bientôt et je vous appellerai pour aller voir ce qui se passe et régler le problème », a rétorqué M. Ouardi en tarifit, la langue berbère parlée dans cette région du Rif, dont le ministre est lui-même originaire. L’initiative a été applaudie par des parlementaires, puis le président de séance a traduit la phrase pour les non-berbérophones, peut-on voir sur la vidéo de la séance, qui a en outre été publiée par des médias électroniques marocains.
WikiLeaks Assange dénonce le « procès-spectacle » de ManningLe fondateur de WikiLeaks, l’Australien Julian Assange, réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres, a condamné hier « le procès-spectacle » de Bradley Manning, le soldat américain accusé d’être à l’origine de la fuite, au profit du site Internet, de 700 000 documents classifiés américains....

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut