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Société - Coronavirus

Le Liban réimpose un confinement du 21 août au 7 septembre

Durant les dernières 24h, le pays a encore enregistré 421 nouveaux cas et deux décès.

Le Liban réimpose un confinement du 21 août au 7 septembre

Un homme portant un masque de protection contre le coronavirus dort à même le sol, le 28 juillet 2020 à Beyrouth. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

Face à l'envolée du nombre de cas de coronavirus ces derniers jours au Liban, les autorités libanaises ont décrété mardi un reconfinement du pays à partir du vendredi 21 août jusqu'au 7 septembre prochain, à l'exception des quartiers sinistrés par la double explosion du 4 août au port de Beyrouth. L'aéroport international de Beyrouth reste cependant ouvert.

Durant les dernières 24h, le pays a encore enregistré 421 nouveaux cas et deux décès, selon le bilan du ministère de la Santé, publié mardi soir. Ces chiffres portent donc à 9.758 le nombre cumulé de cas depuis l'apparition du virus au Liban en février, au nombre desquels 107 décès. Sur ces nouveaux cas, 412 ont été signalés localement, principalement à Beyrouth (71), dans le caza de Tripoli (46), dans le Metn (36) et dans le caza de Baabda (34). À ce jour, 2.854 personnes se sont rétablies, sachant que 253 sont hospitalisées, dont 67 en soins intensifs.

Qui est concerné par le reconfinement
Selon une circulaire du ministère de l'Intérieur, les sociétés privées et commerciales, les magasins, les malls et les marchés populaires, les restaurants, les cafés et les boîtes de nuit, les corniches maritimes, les centres touristiques, les terrains et les clubs de sport, les piscines, les parcs d'attraction et les salles de jeu électroniques seront fermés durant cette période de 17 jours. Les rassemblements et les événements sociaux seront également interdits durant cette période. Pour les restaurants, seuls les services de livraison à domicile et les commandes de plats à emporter sont autorisés entre 6h et 17h. Les banques, elles, resteront ouvertes 24h sur 24. Un couvre-feu sera instauré de 18 heures à six heures du matin.

Sont exemptés de ces décisions tous ceux qui participent à la remise en état, au déblaiement des décombres, à la distribution d'aides et à toutes les actions de secours dans les quartiers dévastés ou touchés par l'explosion du port, dans la capitale et dans le mohafazat du Mont-Liban. Pour rappel, l'état d'urgence décrété à Beyrouth au lendemain de ces explosions dévastatrices qui ont fait au moins 177 victimes avait été prolongé d'un mois, lundi, soit jusqu'au 18 septembre.

Sont également exemptés : les ministères et les institutions publiques, qui doivent fonctionner à moins de 50% de leur capacité, ainsi que l'ensemble des services de sécurité, le secteur de la santé, le port et l'aéroport, les stations-service, les secteurs de l'électricité et de l'eau, les grandes minoteries, les sociétés de nettoyage et de ramassage des déchets, les diplomates, les journalistes, tout comme les camions transportant des denrées alimentaires, de l'eau et du carburant.

Les voyageurs arrivant au Liban ou le quittant, via l'Aéroport international de Beyrouth, sont aussi exemptés du couvre-feu. Il leur est demandé d'avoir une copie de leur billet d'avion lors de leur déplacement dans ce stricte cadre.

Les gestes préventifs "de moins en moins respectés"
Ce sont la commission nationale en charge du dossier du coronavirus au Liban, réunie au Grand Sérail sous la présidence du Premier ministre démissionnaire Hassane Diab, et la commission parlementaire de la Santé, réunie plus tôt dans la journée sous la présidence du député Assem Araji, qui avaient recommandé ce bouclage de deux semaines.

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Lors d'une conférence de presse tenue plus tôt dans la journée, le ministre démissionnaire de la Santé, Hamad Hassan, avait annoncé que toute personne ayant subi un test de dépistage PCR doit s'isoler jusqu'à l'obtention des résultats. "Nous avons évoqué l'idée de transformer les hôpitaux gouvernementaux dans les différents cazas en centres de traitement et d'accueil de patients atteints du Covid-19", a fait savoir le ministre démissionnaire. Il a enfin noté qu'après les explosions du 4 août au port de Beyrouth, "et en raison des rassemblements, qui sont une réaction naturelle, les gestes préventifs sont de moins en moins respectés". La veille, le ministre démissionnaire avait indiqué qu'il n'y avait plus de lits disponibles dans les unités de soins intensifs accueillant les patients atteints du coronavirus à Beyrouth.

En outre, les commerces à l'intérieur du camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, au Liban-Sud, restaient fermés mardi pour le deuxième jour consécutif, après la confirmation de plusieurs cas de coronavirus, et alors qu'une équipe médicale a effectué plus d'une cinquantaine de prélèvements au sein de l'entourage de personnes atteintes du virus. Le responsable des forces sécuritaires palestiniennes conjointes dans le camp, Abdel Hadi Assadi, a indiqué dans ce contexte que jusque-là, "seulement 15 cas" ont été signalés à Aïn el-Héloué.

Par ailleurs, l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, en première ligne dans la lutte contre le Covid-19, a fait état d'un arrêt du centre d'appel mis en place pour les citoyens, "pour des causes d'ordre logistique". La direction de l'hôpital affirme œuvrer à réparer cette panne pour rétablir la ligne téléphonique "dans les prochains jours".

Lundi, le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Mohammad Fahmi, avait souligné que la pandémie était devenue "hors de contrôle", rappelant notamment la nécessité de porter un masque, de respecter la distanciation sociale et d'éviter les rassemblements. Dans le même sens, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui s'exprimait lundi soir, a indiqué que "la situation est devenue incontrôlable. Les hôpitaux ne sont plus en mesure d'accueillir des cas, il y a une pénurie de matériel médical et de médicaments, et les gens ne respectent pas les mesures", a-t-il ajouté.


Face à l'envolée du nombre de cas de coronavirus ces derniers jours au Liban, les autorités libanaises ont décrété mardi un reconfinement du pays à partir du vendredi 21 août jusqu'au 7 septembre prochain, à l'exception des quartiers sinistrés par la double explosion du 4 août au port de Beyrouth. L'aéroport international de Beyrouth reste cependant ouvert. Durant les dernières...

commentaires (2)

Qu’ils imposent les masques aux soldats de l’armée libanaise qui distribuent le coronavirus avec les aides alimentaires au moins!

Laila Zahed

17 h 23, le 18 août 2020

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Commentaires (2)

  • Qu’ils imposent les masques aux soldats de l’armée libanaise qui distribuent le coronavirus avec les aides alimentaires au moins!

    Laila Zahed

    17 h 23, le 18 août 2020

  • GOUVERNEMENT ET PEUPLE TOUS DEUX RESPONSABLES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 14, le 18 août 2020

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