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Moyen Orient et Monde - Sanctions économiques

L’Iran accuse le coup de plus en plus durement

L’Iran accuse durement le poids des sanctions occidentales contre son programme nucléaire controversé. Les ambassadeurs de l’UE se sont mis d’accord hier sur un important renforcement des sanctions, visant notamment les transactions financières avec les banques iraniennes, l’interdiction d’importation de gaz et le commerce, selon des diplomates. Ce nouveau train de sanctions, qui forme, selon un diplomate européen, « un ensemble très robuste », sera entériné lundi par les ministres des Affaires étrangères.
Après avoir longtemps nié l’effet de ces sanctions, les dirigeants iraniens commencent à admettre l’ampleur des dégâts, dénonçant depuis l’été une « guerre économique » contre l’Iran. Pour autant, Téhéran continue de réaffirmer haut et fort qu’il ne cédera pas aux pressions et n’abandonnera jamais son ambitieux programme nucléaire, soupçonné malgré les démentis iraniens de dissimuler un volet militaire. « Le peuple iranien saura faire échec aux sanctions barbares » imposées par les États-Unis et l’Union européenne, a répété mercredi le guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei.
Le pays a toutefois été secoué début octobre par l’effondrement de sa monnaie, qui a perdu près de 40 % de sa valeur en quelques jours sur le marché libre des changes, provoquant des manifestations de colère à Téhéran. Cette chute a provoqué une hausse brutale des prix de nombreux produits de consommation courante, accélérant une inflation officiellement évaluée à 27 % en août mais probablement deux fois plus élevée.
L’embargo pétrolier décidé au début de l’année par les États-Unis et l’Union européenne a ensuite divisé par deux les exportations de brut iranien, tombées à environ 1 million de barils par jour cet été. Et en septembre, l’Iran ne produisait plus que 2,7 mb/j, contre environ 3,5 mb/j en début d’année, selon les estimations de l’OPEP. Les sanctions bancaires ont touché de nombreuses industries importatrices de matières premières ou de pièces détachées, à l’image du secteur automobile dont la production a baissé de 42 % depuis que Peugeot, l’un de ses principaux partenaires, a arrêté en mars toute exportation vers l’Iran.
Le Fonds monétaire international, qui travaille sur la base des indicateurs officiels, prévoit une baisse de 0,9 % du PIB iranien en 2012 et une hausse de 25 % du chômage entre 2011 et 2013.
Malgré tout, pour le ministre iranien des Finances, Shamseddine Hosseini, les sanctions « n’affectent pas que l’économie iranienne, elles touchent aussi d’autres pays ainsi que des compagnies étrangères. Ceux qui imposent des sanctions doivent en payer le prix ».
« C’est comme une colonisation froide ou une guerre économique », a en outre commenté Shamseddine Hosseini qui a réaffirmé que « l’Iran a ses propres ressources et son économie est assez considérable avec du potentiel ».
Enfin, sur un autre plan, Téhéran a qualifié le rapport du rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Iran de « biaisé et politique », a rapporté l’agence ISNA.
(Source : AFP)
L’Iran accuse durement le poids des sanctions occidentales contre son programme nucléaire controversé. Les ambassadeurs de l’UE se sont mis d’accord hier sur un important renforcement des sanctions, visant notamment les transactions financières avec les banques iraniennes, l’interdiction d’importation de gaz et le commerce, selon des diplomates. Ce nouveau train de sanctions, qui...

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