El-Qaëda continue à marquer des points lorsqu'il s'agit de « persuader des gens d'embrasser sa cause, même aux États-Unis », relève-t-il. Les derniers temps ont « révélé la diversité, la mobilité et la polyvalence de recrues spontanées que des organisations peuvent choisir pour remplir des objectifs stratégiques », selon le rapport. « Les organisations peuvent fixer ces objectifs, mais les ressources pour l'entraînement et les recrues elles-mêmes sont toujours plus mobiles et interchangeables », s'inquiète l'administration de Hillary Clinton.
La diplomatie américaine a maintenu les quatre mêmes pays sur sa liste noire des États qui soutiennent le terrorisme : l'Iran, le Soudan, la Syrie et Cuba. Selon le département d'État, l'Iran reste « le principal soutien étatique du terrorisme », du fait de l'appui « financier, matériel et logistique » qu'il apporte au Hamas et au Hezbollah, ainsi qu'aux talibans en Afghanistan et à des mouvements chiites en Irak. L'Iran a fourni de l'aide aux extrémistes, ce qui « a eu un impact direct sur les efforts internationaux déployés en faveur de la paix, menacé la stabilité économique dans le Golfe, mis en danger la fragile paix au Sud-Liban et sapé le développement de la démocratie », ajoute le département d'État.
En ce qui concerne le Soudan, le rapport reconnaît que Khartoum coopère aux efforts antiterroristes des États-Unis, mais souligne que « des éléments terroristes inspirés par el-Qaëda ainsi que des éléments liés au Jihad islamique palestinien et au Hamas sont restés au Soudan en 2009 ». Même accusation à l'encontre de la Syrie, qui héberge selon Washington des membres du Hamas, du Jihad islamique et du Front de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG). Les États-Unis considèrent ces mouvements comme terroristes alors que Damas y voit des mouvements de libération nationale. Quant à Cuba, la diplomatie américaine lui reproche de soutenir le mouvement séparatiste basque ETA ainsi que deux organisations colombiennes, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et l'Armée de libération nationale (ALN).
La Corée du Nord est en revanche restée en dehors de la liste, en dépit du torpillage d'un bateau sud-coréen en mars qui a fait 46 morts et a été attribué au régime de Pyongyang.
Le rapport estime que 11 000 attentats ont été commis l'an dernier dans 83 pays, faisant plus de 15 700 morts. Ces chiffres révèlent une baisse, pour la seconde année consécutive, de 6 % du nombre d'attentats et de 5 % du nombre de morts.
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