Geagea : Le Hezbollah a mis le Liban en danger au profit de l’Iran

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a affirmé hier que « la machine criminelle au Liban prend pour centre le gouvernement actuel », et qu’il est donc « nécessaire de le faire tomber ». 
« Le cabinet actuel essaie aujourd’hui, après la mort de Wissam el-Hassan, de se comporter comme si de rien n’était, et cela justement parce qu’il est formé en majorité par des criminels », a dit M. Geagea, qui a appelé à la formation d’un gouvernement neutre formé de technocrates, vu « l’impossibilité de mettre en place un gouvernement en faveur du 14 Mars ». Reconnaissant qu’un nouveau cabinet n’arrêtera pas forcément les attentats, il a expliqué que la demande de démission du gouvernement Mikati n’est qu’un début. « Nous ne pouvons plus nous taire, nous devons faire quelque chose. Aujourd’hui, il nous importe avant tout de dire au 8 Mars que nous savons qui nous tue. Les dirigeants du 14 Mars sont les victimes de meurtres systématiques et ce gouvernement doit tomber pour la simple raison que le 8 Mars qui est responsable de ces attentats y est majoritaire », a-t-il dit, rejetant la possibilité d’un vide politique puisque « la Constitution ne le permet pas ».

Le chef des FL a expliqué lors d’une interview accordée à la Future TV que le chef des renseignements de la police Wissam el-Hassan a été tué parce qu’il n’a pas accepté de se soumettre au camp du 8 Mars, rappelant la propagande médiatique qui a précédé sa mort. « Je ne sais pas quel juge ou responsable aura désormais le courage de mener des enquêtes et des investigations après la mort du chef des renseignements. L’attentat visait à créer ce genre de peur. Par ailleurs, il est regrettable que les données des télécoms n’aient jamais été remises aux renseignements avant la mort de Wissam el-Hassan », a-t-il ajouté, considérant cela comme une tentative destinée à protéger les criminels. 
« L’autre camp a tout simplement vu que les résultats des élections ne seraient pas en sa faveur et a remis en marche la machine à tuer pour essayer de changer l’équation politique. En essayant d’assassiner le député Boutros Harb, le 8 Mars espérait changer les résultats des élections au Batroun par exemple », a dit M. Geagea, affirmant que tous les pronostics des législatives de 2013 sont en faveur du 14 Mars, quelle que soit la loi électorale qui serait adoptée. 
Samir Geagea, qui a estimé que « le compromis avec les criminels n’est plus permis », a appelé à ne pas attendre les positions de la communauté internationale pour amorcer un changement, citant l’incapacité de cette dernière à trouver une solution en Syrie. D’autre part, il s’est prononcé sur l’affaire du drone Ayoub (Job), estimant que « le Hezbollah a mis le Liban en danger pour que profite l’Iran ». Il a souligné le fait que « le parti de Dieu a envoyé cet avion en Israël, puis livré les photos prises à l’Iran et non pas au gouvernement libanais ».

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En outre, M. Geagea a affirmé qu’il n’y avait aucune intention d’attaquer le Sérail lors des funérailles de Wissam el-Hassan, se déclarant surpris que « le journaliste Nadim Koteiche soit convoqué devant la justice alors que ceux qui ont incité au meurtre du chef des renseignements soient encore en liberté ». 
Il a tenu en outre à affirmer que la situation économique ne pourra se stabiliser qu’avec la stabilité politique. Enfin concernant la LBC, il a assuré qu’il ira « jusqu’au bout » pour reprendre ses droits, même si le camp adverse « essaie de jouer sur le facteur temps ».

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