Rechercher
Rechercher

Liban

Hariri s’en prend à Nasrallah : Il utilise le Liban pour attiser les conflits internes arabes

Le Premier ministre sortant, Saad Hariri, a vivement critiqué la dernière conférence de presse du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, mais sans le nommer, ainsi que ses propos sur Bahreïn. Il a mis en garde contre le danger pour le Liban d'être utilisé comme atout servant à attiser les conflits internes dans les pays arabes.
S'adressant mardi soir à des délégations de la « Jeunesse du Courant du futur » et de familles beyrouthines à la Maison du centre, M. Hariri a déclaré : « Nous avons entendu, il y a quelques jours, les déclarations de dirigeants du Hezbollah plaçant le Liban au cœur des mouvements qui ont lieu dans certains pays arabes frères. Ces déclarations montrent qu'il existe une politique de deux poids, deux mesures dans l'approche des mouvements en cours, de sorte que ce qui est acceptable à Téhéran, Arabistan, Qom et Machhad est inacceptable à Manama et dans d'autres capitales, et ce qui est rejeté à Téhéran est acceptable dans d'autres endroits. »
« Certains, a-t-il ajouté, considèrent le Liban comme une scène à partir de laquelle ils croient pouvoir exporter des révolutions vers les pays arabes, et agissent comme s'ils étaient les pères spirituels et intellectuels du mouvement populaire arabe. » À ses yeux, « cela n'est pas seulement en contradiction avec la vérité et la réalité, et ne présente pas seulement le mouvement populaire arabe pour ce qu'il n'est pas ». Cette attitude, a-t-il jugé, dépasse les limites du soutien et de la solidarité, et plonge le Liban dans les conflits internes dans plusieurs pays arabes. »

Un changement à la façon iranienne
Poursuivant sur sa lancée, il a reproché à la direction du Hezbollah d'« appeler à un changement à la façon iranienne dans les pays arabes et de contraindre les Libanais à transformer leur pays en une plateforme pour exporter les révolutions, afin que les drapeaux et les banderoles du Hezbollah soient élévés dans les capitales arabes comme c'est le cas à Beyrouth ».
« Nous affirmons sans détour que cette politique est rejetée par la majorité des Libanais, qui ne veulent pas que leur pays se noie dans la politique des axes et que leur appui aux mouvements populaires arabes devienne l'écho de voix qui s'élèvent de l'étranger et qui versent l'argent appelé propre et non propre à certaines parties « , a martelé M. Hariri.
Il a en outre considéré que le commandement du Hezbollah « invite le Liban à s'associer à de nombreuses divisions arabes ». Cet appel, a-t-il poursuivi,« ne se limite pas aux interventions dans les affaires de Bahreïn, mais prépare la voie à impliquer les Libanais ou, du moins, une partie d'entre eux dans des rôles dangereux dont les fatwas à leur sujet sont émises dans les centres de décision de pays influents de la région », en allusion à l'Iran.
Hariri a ajouté : « Telle qu'elle a été décrite par les dirigeants du Hezbollah, l'idée d'exporter la révolution s'inscrit dans le prolongement de celle de l'exportation des divisions vers le monde arabe et de la discorde vers la scène islamique », a-t-il dit, en se disant persuadé que « les Libanais en général, et les musulmans en particulier, sunnites et chiites, ne tiendront pas compte de ces appels dangereux et ne permettront pas d'ouvrir la voie à des aventures qui mettront en danger les intérêts du Liban et ses relations avec ses frères arabes ».
« Les frères arabes, a encore dit M. Hariri, ont assez de maturité et de compétences humaines pour définir les voies du changement et de développement dans leur pays. Ils n'ont pas besoin d'experts du Hezbollah ou de tout autre partie se tenant derrière lui. La différence est énorme entre le fait d'exprimer sa solidarité avec les peuples arabes et de verser de l'huile sur le feu pour attiser les conflits .» « Le Liban, a-t-il assuré, ne servira pas de pont pour introduire des conflits dans n'importe quel pays arabe. » Selon lui, « la campagne contre Bahreïn, l'Arabie saoudite et d'autres pays du CCG est la concrétisation d'ordres extérieurs dont l'objectif est d'impliquer le Liban dans des processus régionaux inutiles et de nuire aux intérêts des Libanais et à leurs relations historiques avec les États arabes ».

Condoléances au PM japonais
Par ailleurs, M. Hariri a envoyé au Premier ministre japonais Naoto Kan une lettre dans laquelle il a exprimé sa profonde tristesse à la suite du tremblement de terre et du tsunami destructeurs qui ont frappé son pays. Il lui a également présenté ses condoléances pour les victimes de cette catastrophe.
S'adressant mardi soir à des délégations de la « Jeunesse du Courant du futur » et de familles beyrouthines à la Maison du centre, M. Hariri a déclaré : « Nous avons entendu, il y a quelques jours, les déclarations de dirigeants du Hezbollah plaçant le Liban au cœur des mouvements qui ont lieu dans certains pays arabes frères. Ces déclarations montrent qu'il existe une politique...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut