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Liban - Communautés

De Bkerké, Geagea rend hommage au rôle historique joué par Sfeir

Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, s'est rendu hier à Bkerké pour rendre un hommage marqué au patriarche maronite Nasrallah Sfeir dont la démission vient d'être acceptée par le pape Benoît XVI. Geagea a souligné le rôle historique joué par Sfeir, relevant qu'entre 1990 et 2005, il a été le seul à exprimer tout haut les attentes des chrétiens, et des Libanais en général.
Le président du conseil exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, a rendu visite hier au patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, à Bkerké, moins de vingt-quatre heures après le retour du chef de l'Église maronite du Vatican. Le pape Benoît XVI, rappelle-t-on, a accepté durant le week-end dernier la démission que le patriarche Sfeir avait présentée il y a plusieurs semaines.
Dans une déclaration à la presse à sa sortie de Bkerké, M. Geagea a souligné qu'il était de son devoir de rendre visite au cardinal Sfeir après que sa démission a été acceptée. « En ce qui me concerne, a déclaré le leader des FL, ma relation avec le patriarche demeurera inchangée, comme s'il n'y avait pas eu de démission. Cette relation est en effet beaucoup plus profonde que cela. » M. Geagea a précisé qu'il avait passé en revue avec le patriarche les derniers développements au Liban et dans la région. « Sa Béatitude suit tous les développements et il m'a posé certaines questions concernant les événements en cours », a-t-il souligné.
Revenant sur la démission du cardinal Sfeir, le leader des FL a déclaré : « Le fait que l'Église maronite soit conduite par des patriarches historiques n'est pas nouveau. Mgr Sfeir est un patriarche ayant une dimension historique. Il n'est pas un patriarche ordinaire qui a opéré un simple passage dans l'Église. Que nous l'aimions ou non, nous devrions songer à ce qui se serait produit entre 1990 et 2005 si nous n'avions pas un patriarche comme lui. Nous devrions songer à ce qui se serait produit dans le pays lorsque la scène (politique) n'était occupée que par ceux qui n'étaient pas en mesure de s'exprimer librement. Les libertés se limitaient alors à se rendre simplement au travail. À cette époque (sous l'occupation syrienne), le patriarche Sfeir était le seul, à partir de Bkerké, à exprimer le point de vue des chrétiens, et des Libanais en général, comme l'ont prouvé par la suite les événements du printemps 2005. Nous remercions, par conséquent, le patriarche, et tous les remerciements ne seront pas suffisants. Seule l'histoire lui rendra justice. »
En réponse à une question, M. Geagea a ajouté : « Le patriarche (Sfeir) est un grand homme, et dans le même temps, il ne s'est jamais départi de sa modestie. À titre d'exemple, mes relations avec lui par le passé n'étaient pas comme aujourd'hui, et malgré tout, il ne s'est jamais départi de sa modestie, de son désintéressement, de sa droiture et de son éthique. »
Interrogé sur les informations selon lesquelles chaque faction tente de faire élire un patriarche originaire de sa région, le leader des FL a déclaré : « De telles supputations sont sans fondements et ne représentent que des balivernes. Le nom du patriarche n'est que le fruit de la décision du Conseil des évêques. Ces derniers sont libres de leur décision et ont leur propre appréciation. J'invite toutes les parties à ne pas oublier une telle réalité. Le problème n'est en aucun cas d'ordre politique. Il concerne 40 évêques qui se donnent à la prière et qui agissent en définitive suivant leur propre conscience. » À un correspondant de presse qui lui demandait ce qu'il faudrait attendre du nouveau patriarche, M. Geagea a répondu : « Qu'il soit patriarche. »

La crise gouvernementale
Interrogé par ailleurs sur la crise gouvernementale et sur le fait de savoir si l'autre camp (le 8 Mars) parviendra à former un gouvernement, le leader des FL a déclaré : « La situation, sous tous ses aspects, est délicate. Je ne sais pas si l‘autre partie réussira à former le gouvernement. En ce qui nous concerne, le problème ne se pose plus, et il est désormais inconcevable que la situation reste telle qu'elle est actuellement. En toute franchise, nous avons tout essayé (pour pratiquer une politique d'ouverture), mais il nous est apparu que nous faisons face à un problème de base. Tant qu'une solution n'aura pas été trouvée à ce problème, nous ne pourrons pas avancer ni au niveau du maintien de la stabilité, ni au niveau des libertés, ni à celui de la démocratie, ni même au niveau de l'économie et des questions sociales. Le problème nécessite une solution et il n'est plus concevable de dire les choses de façon mitigée pour ce qui a trait aux problèmes fondamentaux. Un pays au sein duquel il n'y a pas un seul et unique État ne saurait se maintenir. »
Interrogé sur le fait de savoir si les Forces libanaises soutiennent un candidat précis pour le siège patriarcal, M. Geagea a déclaré : « Non, et nous ne nous permettons pas d'en avoir. Celui que les évêques choisiront sera notre patriarche. » En réponse à une question, le leader des FL a indiqué qu'il n'avait pas évoqué avec le cardinal Sfeir le bilan des assises que les députés et les ténors du 14 Mars ont tenues dimanche à l'hôtel Le Bristol afin d'annoncer leur décision de ne pas faire partie du gouvernement.
En conclusion, M. Geagea a souligné que ceux qui misent sur une désunion des forces du 14 Mars ou sur leur incapacité à rassembler à nouveau des foules pour le grand meeting prévu le 14 mars à la place des Martyrs se trompent dans leurs calculs.
Le président du conseil exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, a rendu visite hier au patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, à Bkerké, moins de vingt-quatre heures après le retour du chef de l'Église maronite du Vatican. Le pape Benoît XVI, rappelle-t-on, a accepté durant le week-end dernier la démission que le patriarche Sfeir avait présentée il y a plusieurs...

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