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Liban - Sécurité

La Finul encore malmenée au Liban-Sud

Des villageois du Liban-Sud ont attaqué et brièvement désarmé, samedi, une patrouille française de la Force des Nations unies au Liban (Finul) à coups de bâton et de jets de pierre, a affirmé l'armée libanaise qui a dû intervenir pour calmer la situation. "Des habitants du village de Touline (125 km de Beyrouth) ainsi que quelques résidents du village proche de Kabrikha ont attaqué une patrouille avec des bâtons, des jets de pierre et d'oeufs", a affirmé un porte-parole militaire. "Les citoyens ont désarmé les soldats et ont pris contrôle brièvement de leur véhicule avant que l'armée n'intervienne et ne les éloigne de la patrouille", a-t-il ajouté. "Les armes ont été remises à la Finul et l'incident est clos". Selon le porte-parole, les soldats français ont arrêté à Kabrikha un jeune homme qui les avait interpellés leur demandant ce qu'ils faisaient dans le village. Alors que la patrouille entrait dans la localité voisine de Touline, les habitants l'ont attaquée et ont récupéré le jeune homme des mains des soldats.

Face à la tension grandissante entre la Finul et les habitants du Sud, le Hezbollah met en garde et l'ONU doute sérieusement des motivations des gens qui y sont impliqués./

Des témoins ont rapporté à l'AFP la même version. La Finul était injoignable.
Selon le correspondant de l'AFP sur place, un soldat français était légèrement blessé à l'oeil et à la tête, tandis qu'un jeune homme avait le visage ensanglanté. Les deux véhicules de la Finul portaient les traces des jets de pierre et d'oeufs.
De son côté, l'agence nationale d'information (ANI) a rapporté que la patrouille française avait "heurté un véhicule et une moto" à Kabrikha, ce qui a provoqué les protestations des habitants des deux villages voisins.
Cet incident survient quelques jours après les réactions hostiles d'habitants du Sud contre un exercice ordinaire de la Finul, poussant la France notamment à exprimer son "incompréhension" et sa "préoccupation".
Le représentant de Ban Ki-moon au Liban, Michael Williams, a souligné de son côté que certains de ces actes, survenus mardi, "étaient clairement orchestrés".
Le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a pour sa part affirmé dans une interview vendredi que la Finul devrait "faire attention". Elle "doit toujours s'acquitter de son rôle (...) de manière à ce qu'elle ne suscite pas la méfiance et l'inquiétude des citoyens comme ce fut le cas lors du dernier exercice", a-t-il dit.
Dans le rapport de Ban Ki-moon sur le suivi de l'application de la résolution 1701, publié vendredi, le secrétaire général de l'ONU a mis l'accent sur les atteintes multiples à la liberté de mouvement de la Finul dans certaines régions du Liban-Sud. Soulignant que la force de maintien de la paix est constamment surveillée par des "civils", le rapport du secrétaire général a relevé que les incidents dont sont la cible les Casques bleus (jets de pierres, agressions, vols de matériel divers...) ne sont pas dus uniquement à la présence d'une force militaire dans un environnement civil, mais "certains d'entre eux laissent planer le doute sur les motivations de ceux qui sont impliqués dans ces incidents". Et le document d'appeler l'armée libanaise à "assurer la liberté de mouvement" à la Finul.

 

 

Des témoins ont rapporté à l'AFP la même version. La Finul était injoignable.Selon le correspondant de l'AFP sur place, un soldat français était légèrement blessé à l'oeil et à la tête, tandis qu'un jeune homme avait le visage ensanglanté. Les deux véhicules de la Finul portaient les traces des...

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