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Liban

Berry : La Résistance a le droit de se procurer des armes de n’importe où

Selon le président de la Chambre, Nabih Berry, l'affaire du navire Francop, qui a mouillé hier au port de Beyrouth après avoir été intercepté par la marine israélienne, est un piège tendu par les Israéliens, même s'il considère que, dans le principe, la Résistance a le droit de se procurer des armes de n'importe où.

Suite sans fin de l'affaire du bateau Francop. Le navire arraisonné par Israël dans les eaux internationales, au large des côtes chypriotes, avec à bord des armes destinées, selon l'État hébreu, au Hezbollah mouille depuis hier soir au quai n°16 du port de Beyrouth. Après que Tel-Aviv eut libéré son équipage, le Francop avait mis le cap sur Beyrouth. Une fois dans les eaux territoriales libanaises, la marine libanaise, assistée par la Finul maritime, a fouillé le bateau avant que des vedettes de l'armée ne l'escortent au port, selon un communiqué du commandement de l'armée.
La direction des services de renseignements militaires a ouvert une enquête auprès de l'équipage pour faire la lumière sur l'affaire de l'interception du navire, au moment où les services portuaires concernés procédaient aux mesures d'usage pour vérifier que le cargo ne transporte pas de produits prohibés.
Selon des informations non confirmées par les autorités officielles, le navire transportait de la marchandise destinée à des clients libanais.
Mais pour le président de la Chambre, Nabih Berry, l'affaire est on ne peut plus louche. Lors d'une rencontre-débat, hier, avec les journalistes accrédités au Parlement, il a accusé Israël d'avoir monté de toutes pièces cette affaire pour détourner l'attention du rapport Goldstone et essayer de tendre dans le même temps un piège au Liban. Il a relevé dans ce cadre qu'Israël a publié deux communiqués à ce sujet, le premier indiquant que le bateau a violé la résolution 1747 du Conseil de sécurité, concernant l'Iran, et le second faisant état d'une violation de la 1701. « Nous aimerions bien savoir laquelle des deux résolutions a été en définitive violée », s'est interrogé le président de la Chambre, avant de s'interroger sur le point de savoir si la Finul maritime a fouillé le navire et si, en cas d'une réponse positive, elle y avait découvert des armes. « À supposer que celui-ci transportait des armes dans des dizaines de conteneurs, pourquoi n'a-t-il été maintenu que pendant 36 heures en Israël avant que son équipage ne soit libéré et salué pour sa coopération ? N'était-il pas normal dans ce genre de situation que l'équipage soit arrêté et emprisonné ? » s'est-il interrogé en demandant également à savoir « comment une enquête internationale, souhaitée par Israël, peut être être possible avec la disparition des preuves ». « Je pose toutes ces questions parce que je suis persuadé que toute cette histoire est louche et qu'on essaie d'impliquer le Liban dans une affaire dans laquelle il n'a rien à voir. Je ne réagis pas de la sorte pour défendre la Résistance parce qu'elle n'a pas besoin d'être défendue et que, dans le principe, elle a le droit de se procurer des armes de n'importe où. Je pose ces questions pour faire état d'une nouvelle agression israélienne dont l'objectif principal est de détourner l'attention du rapport Goldstone. Elles sont d'autant plus pertinentes que la Finul n'a pas publié de communiqué à ce sujet, sachant que même les barques de pêcheur sont fouillées », a déclaré M. Berry.
Selon une source de la Finul citée par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, la force internationale maritime a interrogé l'équipage du Francop dès son entrée dans les eaux territoriales libanaises sur sa cargaison et sa destination, et la réponse a été que le navire venait du port de Limassol et qu'il transportait des marchandises pour le compte de clients libanais. Selon cette même source, le Francop transporte régulièrement des marchandises entre les ports de Beyrouth, d'Égypte, de Chypre, de Syrie et de Turquie.
De sources bien informées, on a aussi indiqué que les résultats de l'enquête effectuée par les services de renseignements de l'armée seront remis au commandement de la Finul qui les enverra à son tour à New York où le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, doit les remettre au président du Conseil de sécurité.
Suite sans fin de l'affaire du bateau Francop. Le navire arraisonné par Israël dans les eaux internationales, au large des côtes chypriotes, avec à bord des armes destinées, selon l'État hébreu, au Hezbollah mouille depuis hier soir au quai n°16 du port de Beyrouth. Après que Tel-Aviv eut libéré son équipage, le Francop...

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