"Au cours des dernières années, l'ennemi israélien a pu, grâce à cet espion, contrôler le réseau de télécommunication au niveau technique et porter atteinte à la sécurité nationale", a affirmé un député du parti chiite Hassan Fadlallah lors d'un point de presse au Parlement.
"D'après les premiers éléments de l'enquête, l'ennemi contrôle désormais l'infrastructure des télécoms", a-t-il ajouté, précisant que les appels des Libanais à travers ce réseau parviennent directement aux renseignements israéliens.
Dimanche, le ministre libanais des Télécommunications Charbel Nahas a affirmé à l'AFP qu'un technicien travaillant pour la compagnie de téléphonie mobile Alpha avait été arrêté et qu'une enquête avait été ouverte concernant une éventuelle collaboration avec Israël.
"Depuis 1996, cet espion fournit à l'ennemi des données sensibles concernant la sécurité du Liban et son réseau de télécommunications", a précisé M. Fadlallah, qui préside la Commission parlementaire de l'information et des Télécommunications.
Le député a appelé le gouvernement à prendre "des mesures immédiates pour évaluer les dégâts encourus par le secteur des télécommunications et à y remédier".
En avril 2009, les autorités libanaises avaient lancé une vaste opération contre les réseaux d'espionnage israéliens présumés. Plus de 70 personnes ont été arrêtées, dont des policiers et des membres des forces de sécurité équipés de matériels de surveillance et de communication dernier cri.
Israël n'a fait aucun commentaire sur ces arrestations.
Le Liban et Israël sont toujours techniquement en état de guerre, l'espionnage est passible d'une peine de travaux forcés à perpétuité ou de la peine de mort s'il est prouvé qu'il a provoqué la mort de citoyens libanais.
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