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L'UE accepte l'opposition syrienne comme "représentant légitime" du peuple

L'Union européenne a fait lundi un pas de plus en direction de la Coalition nationale syrienne de l'opposition en la qualifiant de "représentant légitime" du peuple syrien et en recevant son président Ahmed Moaz al-Khatib.

Dans une déclaration commune, les 27 ministres européens des Affaires étrangères disent "accepter" la "Coalition nationale syrienne pour les forces de l'opposition et de la révolution" comme "représentants légitimes du peuple syrien".

Certains pays européens, France et Grande-Bretagne en tête, auraient voulu aller plus loin en qualifiant cette Coalition, créée le 11 novembre à Doha, comme le seul représentant légitime du peuple syrien.

En guise de compromis, les partisans de la prudence ont accepté de parler de représentant légitime "du peuple syrien" et non, comme jusqu'ici, "des aspirations du peuple syrien". Ceux qui prônaient une démarche plus audacieuse ont obtenu que l'UE parle de "représentants légitimes", et non pas seulement "d'un représentant légitime".

M. al-Khatib avait été reçu dans la matinée par la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.

Recevoir M. al-Khatib est "un signal clair d'une réévaluation du statut de la coalition syrienne", a estimé le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle.

Cette question sera également abordée à la réunion mercredi à Marrakech du groupe des "Amis du peuple syrien".

L'UE a par ailleurs décidé d'accroître de 30 millions d'euros son aide humanitaire aux personnes touchées par le conflit syrien. L'aide supplémentaire sera destinée à environ deux millions de personnes en Syrie, ainsi qu'au demi-million ayant fuit le pays pour la Jordanie, la Turquie ou le Liban.

"Avec l'hiver qui approche et les combats qui font rage dans tout le pays, la situation humanitaire en Syrie se dégrade tous les jours", a indiqué Kristalina Georgieva, commissaire européenne chargée de laide humanitaire.

Au total, l'aide apportée par l'UE et les Etats membres dépasse désormais les 310 millions d'euros, "soit plus de la moitié de l'aide humanitaire totale fournie par la communauté internationale", selon la Commission.

Sans aller jusqu'à exiger du Conseil de sécurité de l'ONU qu'il saisisse la Cour pénale internationale (CPI) des crimes commis par le président syrien Bachar al-Assad, les ministres l'appellent à traiter "d'urgence de la situation en Syrie sous tous ses aspects, y compris celui-ci".

Fin novembre, l'UE avait renouvelé pour trois mois ses sanctions contre le régime syrien, y compris l'embargo sur les armes. Elle doit en principe reconsidérer sa position dans les prochains mois.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les violences ont fait plus de 42.000 morts depuis le début du conflit en mars 2011.
L'Union européenne a fait lundi un pas de plus en direction de la Coalition nationale syrienne de l'opposition en la qualifiant de "représentant légitime" du peuple syrien et en recevant son président Ahmed Moaz al-Khatib.Dans une déclaration commune, les 27 ministres européens des Affaires étrangères disent "accepter" la "Coalition nationale syrienne pour les forces de l'opposition et de...