De nouvelles réserves de pétrole ont été découvertes au large du littoral libanais près de la frontière maritime avec l’île de Chypre et la Syrie, selon la société d'étude Beicip-Franlab, filiale de l'Institut français du pétrole-Energies nouvelles. Ces réserves peuvent produire entre 440 et 675 millions de barils de pétrole ce qui pourrait rapporter plusieurs milliards de dollars au pays, selon un rapport de la compagnie française cité par le journal libanais an-Nahar. Ces nouvelles réserves contiendraient également 15 trillions de mètres cube de gaz naturel, toujours selon le rapport.
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En septembre dernier, le ministre libanais de l’Energie et de l’Eau, Gebran Bassil, avait affirmé que les prospections menées sur la moitié de la zone économique exclusive (ZEE) pour le compte de l'Etat par deux compagnies spécialisées ont permis la découverte d'un important potentiel offshore en gaz.
Un des champs dans la région sud pourrait avoir des réserves de 12.000 milliards de pieds cubes de gaz, une quantité suffisante, une fois exploitée, pour satisfaire pendant 99 ans la demande du pays en électricité, a encore dit le ministre.
Les Libanais souffrent depuis de longues années de pénuries de courant, liées notamment à un manque d'investissement dans ce secteur.
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En août 2010, le Parlement a voté une loi définissant les frontières maritimes du Liban et sa zone économique exclusive (ZEE), qui donne des droits souverains pour l'exploitation de l'eau et du sous-sol. Un mois plus tôt, Israël avait soumis à l'ONU un tracé différent.
Le Liban et Israël sont toujours techniquement en guerre, n'ont pas de frontières formelles et sont en désaccord sur le tracé de la frontière maritime.
Aucun des deux pays ne semble prêt à céder, plus particulièrement depuis la découverte près de la zone de 854 kilomètres carrés disputée de réserves énergétiques sous-marines susceptibles de générer des milliards de dollars de revenus.
Du 15 au 17 janvier dernier, M. Bassil avait présidé une délégation libanaise au congrès international pour l’énergie renouvelable qui a eu lieu à Abou Dhabi. "La présence de gaz et de ressources pétrolières dans nos eaux territoriales est aujourd’hui une réalité", a indiqué M. Bassil, invitant les grandes sociétés pétrolières internationales à participer au prochain appel d’offres dont l’octroi des permis sera annoncé le 2 mai 2013. "Les possibilités de coopération et d’investissement au Liban sont grandes et prometteuses, a affirmé le ministre de l’Énergie, et toutes les dispositions légales ont été approuvées en Conseil des ministres."
Selon M. Bassil, "à ce jour, 30 compagnies nord-américaines, européennes, asiatiques, africaines et arabes ont fait savoir qu’elles s’intéressaient au projet et ont commencé à s’unir en groupe de trois comme le prévoit la loi libanaise". Il a assuré que "le Liban pourra, dès 2015, effectuer la première opération d’exploration du pétrole".
Pour mémoire
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Les ressources offshore au Liban potentiellement colossales
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Et qui sont ceux qui tracent ces cartes maritimes qu'on nous offre pour digérer ?
SAKR LEBNAN
06 h 56, le 14 février 2013