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À La Une - Révolte

Les forces syriennes essuient de lourdes pertes sans cesser la répression

Le CICR va évacuer des civils de Homs ; prochaine rencontre Clinton-Lavrov.

Au sud-ouest de Homs, Qoussair ravagée par les bombardements. Photo AFP

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé hier qu’il tentait d’évacuer les civils de la ville de Homs après avoir reçu le feu vert des autorités syriennes et des rebelles, qui ont fait subir de lourdes pertes à l’armée dans les combats. À Homs où les poches rebelles sont pilonnées sans relâche, « le CICR et le Croissant-Rouge arabe syrien sont prêts à entrer dans la Vieille ville et les quartiers de Qarabees, Qoussour, Jurat al-Shayyah et Khaldiyé » pour évacuer notamment les blessés, a ainsi indiqué l’organisation internationale. Selon elle, le régime et l’opposition « ont donné les assurances qu’ils allaient respecter » une « pause temporaire » demandée la veille par l’organisation. Des centaines de civils sont bloqués dans la Vieille ville de Homs, ne pouvant ni fuir les combats ni trouver un refuge sur place, a précisé le CICR.
Les violences dans le reste du pays ont encore fait hier 63 morts, dont 29 soldats, 28 civils et 6 insurgés. Les soldats ont été tués notamment dans des combats dans les régions de Lattaquié et de Hama, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’armée perd au moins une dizaine d’hommes chaque jour dans les combats avec les rebelles. Elle n’en poursuit pas moins ses bombardements, que ce soit à Rastan, Atareb ou encore Daël. Dans la province de Lattaquié, des insurgés se sont emparés d’une caserne de l’armée. Près de Damas, un religieux chiite a en outre été assassiné. D’autre part, un journaliste italien de l’agence ANSA, Claudio Accogli, a échappé hier à un attentat à Deraa, alors que les rares correspondants étrangers sur place travaillent déjà dans des conditions difficiles en raison des restrictions imposées aux médias par les autorités.

G20
Sur le front diplomatique, la Syrie était au centre des discussions au sommet du G20 à Los Cabos, au Mexique, où les divergences étaient encore très palpables entre d’une part les pays occidentaux, partisans d’un changement de régime, et d’autre part Pékin et Moscou. Le président américain Barack Obama a admis qu’il n’était pas possible de « dire à ce stade que les Russes et les Chinois sont acquis à notre cause », tandis que son homologue russe Vladimir Poutine a estimé que « personne n’avait le droit de décider pour d’autres pays qui devrait être au pouvoir ou pas ». Parallèlement, M. Obama et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan se sont prononcés pour une transition politique. Le président français François Hollande a affirmé pour sa part que Moscou jouait « son rôle pour permettre la transition », impliquant le départ de Bachar el-Assad du pouvoir. La semaine prochaine, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton rencontrera son homologue russe Sergueï Lavrov à Saint-Pétersbourg, pour étudier la question. Ces divergences persistantes entres les grandes puissances ont poussé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à appeler les membres du Conseil de sécurité à s’unir. En attendant, l’Union européenne prépare un nouveau train de sanctions contre Damas.
Entre-temps dans les pays voisins, les réfugiés syriens expriment leur colère face à ce qu’ils qualifient d’apathie internationale : « On regarde la télévision, on voit ces massacres. Pourquoi n’y a-t-il pas de réaction ? Le monde est silencieux et je me demande pourquoi », s’écrie Fatma Numan dans le camp de Kilis, au sud-est de la Turquie. « Dans les pays européens, même les animaux ont des droits », gronde Ahmad Alage. Dans ce contexte, l’actrice américaine Angelina Jolie a fait don de 100 000 dollars au Haut-Commissariat pour les réfugiés afin de soutenir l’aide aux déplacés syriens.

(Sources : agences
et rédaction)
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé hier qu’il tentait d’évacuer les civils de la ville de Homs après avoir reçu le feu vert des autorités syriennes et des rebelles, qui ont fait subir de lourdes pertes à l’armée dans les combats. À Homs où les poches rebelles sont pilonnées sans relâche, « le CICR et le Croissant-Rouge arabe syrien sont prêts à entrer...

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