La drôle de réunion à Beyrouth des quatre ambassadeurs...

C’est une drôle de photo de famille, pour le moins inédite et particulièrement riche en symboles à l’heure où le cafouillage russe à propos de la Syrie n’a jamais été aussi retentissant.
Selon un communiqué publié hier par l’ambassade d’Iran, une réunion quadripartite a regroupé dans les murs de la chancellerie à Fayadiyeh, autour de l’ambassadeur Ghadanfar Rokon Abadi, ses homologues syrien, russe et chinois.
« Les combats qui ensanglantent la Syrie, soutenus par certains pays étrangers et visant directement le régime, n’ont abouti jusque-là qu’à davantage de morts et de destruction. Ces combats doivent s’arrêter immédiatement », écrit le communiqué de l’ambassade iranienne. Les participants à cette réunion ont également mis l’accent sur « l’échec des organisations terroristes armées, qui n’ont pas réussi à réaliser les objectifs qu’ils se sont fixés au cours des deux dernières années ». Ils ont rendu hommage à « la résistance de l’armée, du gouvernement et du peuple syriens face aux actes terroristes menés par ces organismes dont la plupart viennent de l’étranger ».
Le texte publié hier évoque également « l’unanimité » des quatre ambassadeurs à propos de « la nécessité d’arriver à une solution politique au conflit syrien – seul choix possible de sortie de crise – et de mettre un terme à l’envoi d’armes et d’argent aux groupuscules terroristes ». Pour eux, un cessez-le-feu est indispensable, de même que le démarrage d’un dialogue et la préparation de législatives « honnêtes et libres, suivies par une élection présidentielle qui se tiendrait à la date prévue ».
Enfin, les quatre diplomates ont affirmé que « la responsabilité des médias est de relayer les bonnes informations en provenance de Syrie ».

Réfugiés
Sur un autre plan, le chef de l’État Michel Sleiman a évoqué hier avec la commissaire européenne à la Coopération internationale pour l’aide humanitaire et la réaction aux crises, Kristalina Georgieva, les mesures prises par l’Union européenne (UE) pour venir en aide aux pays d’accueil des réfugiés syriens et palestiniens, et assurer un minimum de dignité, d’humanité et d’assistance économique et médicale à ces réfugiés « surtout que nous sommes aux portes de l’hiver », indique-t-on du côté du palais de Baabda.
Pour M. Sleiman, le Liban donne « ce qu’il peut » pour venir en aide à ces dizaines de milliers de personnes sur le plan humanitaire, « mais il est impératif que soient sensiblement augmentées les aides accordées aux pays d’accueil par les États donateurs et les institutions internationales ».
Signalons sur ce plan que l’ambassade d’Arabie saoudite au Liban a publié un communiqué indiquant qu’une cérémonie allait marquer l’ouverture du centre d’accueil des réfugiés syriens dans la Békaa offert par le Comité de secours islamique. Cette cérémonie aura lieu mardi 18 décembre à 10h30 à l’hôtel Safir à Raouché sous le parrainage de l’ambassadeur Ali Aouad Assiri.
Toujours dans la même veine, Antonio Guterres, le haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés, est arrivé hier à Beyrouth en provenance de Genève.

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